Tronçon Douentza-Hombori : Le ouf de soulagement

Sur la Route nationale 16 (RN 16) reliant Sévaré à Gao, le tronçon Douentza-Hombori d’une longueur de 150 km environ était l’objet d’un arrêt de trafic du fait des forces obscurantistes.

Cet acte criminel planifié par les groupes terroristes affaiblis par la montée en puissance des FAMa avait pour objectif de couper les régions nord du reste du pays, d’affamer les populations pour que celles-ci adhèrent à leur cause.

Les terroristes avaient, avec leurs complices, créé un blocus qui obligeait à faire un grand détour pour éviter le secteur de Bony. En empruntant la route de Tombouctou, il fallait passer par les villages de Kikara, Bounty, Dana, Gokoro pour reprendre la voie bitumée à Sindi avant de rentrer à Hombory. Pour rallier Douentza à Hombori, les frais de transport qui étaient de 3.000 Fcfa ont pris l’ascenseur pour se retrouver à 15.000 Fcfa par voyageur.

Les complices des terroristes utilisaient des véhicules tout terrain pour transporter les voyageurs. Et ils se faisaient beaucoup d’argent en exploitant le malheur des populations. Après 3 mois de calvaire,  les populations et des usagers de la RN 16 ont poussé un ouf de soulagement avec la levée du blocus. Les véhicules peuvent emprunter désormais le tronçon interdit. Un premier convoi de 6 minis bus avec environ 170 passagers a quitté Hombori pour Douentza le jeudi 1er septembre 2022.

Selon les responsables des syndicats des transporteurs de Douentza qui ont gardé l’anonymat, après ce premier convoi, les occupants des lieux ont demandé une suspension du trafic le temps d’enlever les engins explosifs qu’ils avaient placés sur la route. Après une semaine, la route a été définitivement libérée permettant aux compagnies de transport d’exercer leurs activités.

Malgré la reprise du trafic, les frais de transport ont augmenté sur le tronçon. Cette hausse est liée à l’augmentation généralisée des prix à cause du contexte de crise mondiale. Sur le tronçon, les voyageurs paient désormais 5.000 Fcfa au lieu de 3.000 Fcfa. Du côté des forces de sécurité, les dispositions sont en train d’être prises pour éviter à l’avenir ce genre de blocus qui empêche la libre circulation des personnes et des biens.

Dramane COULIBALY

Amap-Mopti

Source : L’Essor

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