Affaire du Patronat du Mali : Le tribunal annule l’ordonnance gracieuse accordée à Diadié

Le tribunal de la commune IV du District de Bamako a rendu son verdict, ce vendredi 30 octobre sur l’affaire opposant la liste du président sortant du Conseil national du patronat (CNPM), Mamadou Sinsy Coulibaly (réélu le 8 octobre dernier par ses partisans), et celle de Diadié dit Amadou Sankaré, proclamé président à l’issue d’une élection tenue le 26 septembre dernier. Après avoir pris connaissance des observations et des répliques déposées par les avocats des deux parties, le président du tribunal Kassoum Koné a annulé l’ordonnance gracieuse qu’il avait accordée le 9 octobre dernier à Diadié dit Amadou Sankaré. C’est cette ordonnance qui autorisait Diadié dit Amadou Sankaré à occuper le siège du patronat jusqu’à ce jour. « Le tribunal a rétracté, c’est-à-dire il a annulé l’ordonnance gracieuse qu’il avait accordée à Diadié dit Amadou Sankaré. A partir d’aujourd’hui, les effets de cette ordonnance et dans son intégralité ont été annulés par le juge qui avait signé cette ordonnance » a expliqué Me Sékou Oumar Barry, l’un des avocats de la liste Mamadou Sinsy Coulibaly à sa sortie de la salle d’audience.

Selon Me Barry, cette décision du tribunal de la commune IV du District de Bamako, signifie que son client et son équipe pourront réoccuper les bureaux du patronat à l’instant et « personne ne peut se s’opposer à ça ». « Nous remercions le tribunal pour cette œuvre salvatrice qui a dit tout le droit. Nous avons compris que certainement le juge avait été induit en erreur. Parce que, une ordonnance gracieuse comme cela sous-entend, suppose l’absence de tout contentieux », a poursuivi le conseil du président sortant.

« Le juge a rendu sa décision. Il a rapporté l’ordonnance n°180 par laquelle il avait autorisé Diadié dit Amadou Sankaré à s’installer en qualité de président du CNPM. C’est-à-dire, il a fait droit à la demande de Mamadou Sinsy Coulibaly », a confirmé Me Diawoye Sidibé du cabinet Tapo, un des conseils de Diadié dit Amadou Sankaré. L’avocat n’écarte pas l’éventualité d’un appel contre cette décision.

Babba B. COULIBALY

Source: L’Essor 

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