Coopération : Soutien ferme et constant du Maroc et de la Suisse

Le président Bah N’Daw a reçu hier en audience le chef de la diplomatie marocaine et l’ambassadeur de Suisse au Mali. Tous les deux ont souligné la volonté de leurs pays à accompagner le Mali pour la réussite de cette période intérimaire

En visite de 24 heures dans notre pays, le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a été reçu en audience par le président de la Transition, Bah N’Daw. Nasser Bourita était porteur d’un message de solidarité du Roi Mohamed VI au peuple malien et d’encouragement aux autorités pour toutes les actions entreprises pour placer notre pays sur la voie d’une transition prometteuse.

Le royaume chérifien indique ainsi sa disponibilité à accompagner le Mali dans cette phase cruciale de son histoire récente. Ce pays ami, comme l’a rappelé le chef de sa diplomatie, a « toujours mis l’intérêt du peuple malien au-delà de toutes les circonstances et les contextes politiques». Et dans cette nouvelle épreuve, a-t-il rassuré, le Maroc demeure solidaire du peuple malien et est prêt à accompagner toutes les priorités qui seront définies par les autorités maliennes durant cette transition.

Nasser Bourita a aussi livré un message d’amitié pour toutes les forces vives de notre pays, qu’il avait d’ailleurs rencontrées quelques heures avant sa rencontre avec le président Bah N’Daw. À ces forces vives, il a indiqué l’impérieuse nécessité de se mobiliser autour de la réussite de la transition. Pour lui, tous ceux qui ont une influence doivent contribuer à ce que cette «transition soit faite par les Maliens et pour les Maliens». Le Maroc, pour sa part, croit fermement en la capacité des Maliens à gérer leurs problèmes. Et estime que «les Maliens n’ont pas besoin d’une internationalisation de leur situation», selon le ministre Nasser Bourita qui a vanté le «génie malien pour avoir prouvé qu’il est capable de faire valoir les intérêts suprêmes du Mali sur toute autre considération».

Aussi, le chef de la diplomatie chérifienne a souligné que cette Transition doit tirer les enseignements des expériences passées. Particulièrement, elle doit tirer une leçon des «limites, des dérives et de l’intervention nuisible qui a détourné l’élan prometteur de 2012». Grâce au génie malien, à l’engagement des autorités et à la mobilisation de l’ensemble des forces vives, Nasser Bourita est convaincu que le Mali saura sortir de cette transition par le haut.

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Le président de la Transition avec la diplomate suisse

Il a, par ailleurs, rappelé la profondeur des relations qu’entretiennent nos deux pays. Une coopération qui s’est particulièrement densifiée ces dernières années, à travers notamment les visites effectuées par le roi du Maroc à Bamako et qui ont permis le lancement de plusieurs projets socioéconomiques. Et récemment, alors que notre pays était en pleine crise politique et sanitaire, le roi Mohamed VI a autorisé l’ouverture de la clinique Mère-enfant à Bamako.

Signe de solidarité envers les Maliens qui bénéficient, depuis, des soins au sein de cet établissement. « Donc, l’intérêt du Malien a toujours été au cœur de notre coopération bilatérale», a soutenu Nasser Bourita. Et de réitérer la disposition de son pays à accompagner les priorités du nôtre dans les domaines de l’agriculture, de la formation, de l’énergie solaire, de la sécurité… Bref, toutes les priorités qui seront définies par les autorités transitoires.

Auparavant, le président de la Transition avait reçu l’ambassadrice de la Suisse, Marion Weichelt Krupski. Elle était venue pour «faire connaissance avec le président Bah N’Daw et le féliciter pour sa nomination». La Suisse salue la mise en place de la Transition et la souhaite pacifique.

La diplomate suisse a assuré que son pays, comme il le fait depuis 50 ans, continuera à soutenir le Mali dans le développement. Ce pays ami, faut-il le rappeler, apporte un appui de taille aux efforts des autorités maliennes dans les domaines de l’éducation, du développement rural et de la bonne gouvernance.

L’essentiel de ses programmes sont mis en œuvre dans les régions de Sikasso, Mopti et Tombouctou. Au-delà, la Suisse apporte également de l’aide d’urgence et appuie la protection des victimes de conflits. Un accent particulier est mis sur les perspectives socio-économiques des jeunes et des femmes.

Issa DEMBÉLÉ

Source: L’Essor