Crise scolaire au Mali : le niet des enseignants au CNSP

La rencontre de ce mardi 1er septembre 2020, entre les enseignants grévistes et le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) à Kati n’a pas permis de lever de mot d’ordre de grève de la synergie. À l’issue d’une première rentre ce lundi 31 août 2020, les deux parties c’étaient donnée un nouveau rendez-vous pour lendemain à la demande de la synergie qui avaient souhait rende compte à la base des conclusions des premières discussions avec la junte. Malheureusement, aucun compromis n’a été trouvé à l’issue de cette nouvelle rencontre. Ce qui veut dire que les classes resteront encore fermées au grand dam des élèves et parents d’élèves qui doivent prendre leur mal en patience.

À l’issue de la rencontre, le porte-parole de la synergie, Adama FOMBA a déclaré : « Pour nous, ce n’est pas de nouvelles négociations. C’est des discussions que le CNSP a engagées avec les syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016 sur l’application de l’article 39. Comme vous le savez, le syndicat avait déjà un procès-verbal de conciliation. Et dans ce PV de conciliation, les modalités d’application de l’article 39 étaient bien définies. Pendant ces quelques jours de discussions, le Comité a souhaité de décaler l’application. Mais, nous (syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016), nous avons souhaité l’alignement sur les salaires du mois de septembre. Je pense que le comité n’est pas dans cette logique alors que les syndicats sont dans la dynamique de l’application de l’article ce mois de septembre. C’est sur ces notes que nous nous sommes quittés. Et les représentants du CNSP ont souhaité rendre compte au président du Comité et de nous faire le feedback de ce compte rendu. S’il y a changement, nous serions appelés encore à discuter. Pour nous, syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016, le mot d’ordre continue.

Il est important aujourd’hui que nous rappelons à l’opinion nationale et internationale que nous sommes à la phase de concrétisation. Nous ne sommes pas dans une phase de négociation. Vous savez, avant la chute du régime, l’argent, tout était disponible pour l’application de l’article 39 sur les salaires du mois de septembre ainsi que le payement des arriérés de 2020, juste le lundi avant le coup d’État. Nous, nous avons demandé, qu’est-ce qu’ils veulent faire avec cet argent ? C’est ça la grande question… Si on a la responsabilité du pays, c’est aussi d’avoir la capacité de mobiliser les ressources nécessaires pour un lendemain meilleur. »

Selon Kinan Ag Gadeda, Secrétaire Général du ministère de l’Éducation nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, la sortie de crise scolaire dépendra des décisions prises lors de cette rencontre.

Abdoulaye OUATTARA / afrikinfos-mali