Arcane politique au Mali : Benkan s’affirme

C’est le 20 mai 2021 que la coordination nationale du mouvement Benkan ‘’Le Pacte citoyen’’ a été mise en place. Il s’agit d’un bureau de quatorze vice-présidents avec des présidents de pôles. Tout un arsenal politique qui ne tardera pas à investir sérieusement le terrain et dont le seul but est de garantir la victoire à leur camarade-président, Seydou Mamadou Coulibaly, à l’élection présidentielle de 2022.

Officiellement lancé il y a à peu près deux mois, le mouvement Benkan ‘’Le Pacte citoyen’’ continue d’occuper le terrain politique. Le 20 mai 2021, sa coordination nationale a été mise en place avec quatorze vice-présidents, dont les postes des 9ème et 10ème vice-présidents sont pour l’instant vacants.  Oui ! Ils sont déjà douze barrons bien connus dont certains dans le monde des affaires, douze forces pour une seule mission, un seul objectif et un seul combat, celui de porter leur camarade Seydou Mamadou Coulibaly à la magistrature suprême du pays. Il s’agit de Diadié dit Amadou Sankaré, 1er vice-président ; Modibo Kéita, 2ème vice-président ; Amadou Moustaphe Diop, 3ème vice-président ; Doudou Kéita, 4ème vice-président ; Mahamane Touré, 5ème vice-président ; Mme Traoré Alima Dabo, 6ème vice-président ; Mamadou Nama Kéita, 7ème vice-président ; Boubacar Tanga, 8ème vice-président ; Dr. Oussouby Sacko, 11ème vice-président ; Cheick Fanta Mady Diabaté, 12ème vice-président ; Salif Traoré, 13ème vice-président et Baba Moulaye Haïdara, 14ème vice-président.

L’on note également onze présidents en charge de pôles. Il s’agit des pôles Politique et gouvernance (Youssouf Coulibaly) ; Implantation, mobilisation, organisation et logistique (Dionké Fofana) ; Mobilisation des ressources (Diadié dit Amadou Sankaré) ; Alliances stratégiques (Yaya Haïdara) ; Communication, information, événementiel et TIC (Boubacar Salif Traoré) ; Porte-parole (Sory Ibrahim Traoré) ; Formation et questions électorales (Moriba Sinayoko) ; Questions juridiques et contentieux (Me Alassane Diop) ; Maliens de l’Extérieur/Diaspora (Mamadou Tangara) ; Demandes sociales (Salifou Coulibaly) et enfin Planifications stratégiques, suivi-évaluation et capitalisation (Dougou Kéita).

Quoique l’on dise, ces grosses pointures qui ne sont plus à présenter dans le monde des affaires au Mali et dans la sous-région, constituent une menace sérieuse pour l’ensemble de la classe politique. D’autant plus que la plupart de ces politiciens ont perdu leur crédibilité auprès du peuple malien. C’est dire que l’on pourrait assister à une autre donne politique en 2022, peut-être avec l’arrivée dans les affaires publiques ceux-là qui ont animé l’économie nationale pendant plus de trente ans. Mais cela ne saura être possible que lorsque l’ensemble de ces personnalités que compose la coordination acceptent de travailler dans la confiance, dans la fidélité et surtout sans des calculs personnels. Le reste dépendra forcément de leurs approches avec l’électorat. C’est pourquoi à ce niveau, la stratégie de communication pourrait être capitale et même la clé de la victoire. Vu le temps, de préférence, cette communication doit être beaucoup plus agressive avec des éléments de langage clairs prenant en compte les aspirations réelles des populations. C’est la seule façon de sortir des sentiers battus et de faire la politique autrement. C’est-à-dire une politique qui construit, qui sert le peuple et qui développe.

Ousmane BALLO

Source : Ziré