Pour mettre en relation le budget alloué au sous-secteur de l’assainissement et les projets réalisés de 2016 à nos jours en commune VI du district de Bamako, l’Association Malienne pour la Sauvegarde du Bien-Être Familial (AMASBIF), en collaboration avec Water-Aid, a mené une analyse budgétaire, dont les résultats ont été partagés ce mercredi 30 septembre 2020 avec les hommes de médias et des acteurs sociaux. C’était au centre de Projet Jeune de Magnambougou.
L’analyse a porté sur la part de l’investissement budgétaire alloué au sous-secteur de l’assainissement pendant la période de 2016-2020. Cela en s’appuyant sur les réalisations dans le cadre du Plan de Développement Social, Economique, et Culturel (PDSEC) et les prévisions, ainsi que les réalisations dans le compte administratif.
Après une étude bien approfondie sur la question, l’AMASBIF sort assez confuse, d’autant plus que les données sur l’exécution des budgets alloués au sous-secteur de l’assainissementne sont visibles, ni dans les budgets primitifs, encore moins dans les comptes administratifs de la mairie.
Selon la présidente de l’Association Malienne pour la Sauvegarde du Bien-Être Familial (AMASBIF), Mme Barry Aminata Touré, le constat est qu’il n’y a aucune rubrique qui explique le corollaire d’exécution des budgets alloués à l’assainissement. «Pourtant dans le PDSEC 2016-2020, l’assainissement occupe une part importante avec plus de trois milliards 300 milliards de francs CFA, soit 30% du budget des cinq ans du PDSEC. Mais, malheureusement en terme d’exécution budgétaire, les montants ne sont visibles, ni dans les budgets primitifs, ni dans les comptes administratifs pouvant permettre d’édifier les choses. Dans les rubriques, on parle de réseau d’installation d’eau et assainissement et on ne voit pas réellement ce qui a été prévu pour l’assainissement, alors que dans le PDSEC, il y a tous ces détails »,précise-t-elle.
Pour elle, il faut clairement revoir la politique de l’assainissement en commune VI du district de Bamako, car dit-elle : «Non seulement l’exécution budgétaire n’est pas visible, mais aussi les populations se plaignent de manque de réalisation d’infrastructures pouvant permettre à la commune d’asseoir un plan d’assainissement digne de ce nom.»
Il faut noter que lors de la restitution de cette étude au projet jeune de Magnambougou, les dix quartiers de la commune étaient représentés.
Amadou Kodio / afrikinfos-mali
Last Updated on 01/10/2020 by Ousmane BALLO