Crise de l’eau : WaterAid lance un appel aux gouvernements du monde et au secteur privé pour des solutions pérennes

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Dans une étude, publiée le 12 mars 2025, l’ONG internationale WaterAid plaide pour des investissements plus importants pour lutter contre la crise de l’eau ; un leadership au niveau mondial pour accélérer l’accès à l’eau ; un leadership au niveau national afin de mettre en œuvre les plans d’approvisionnement en eau en mettant l’accent sur les groupes vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes filles.

Réalisée avec des chercheurs des universités de Bristol et de Cardiff en Grande Bretagne, cette étude a concerné 100 villes les plus peuplées du monde. Il s’agit surtout des grandes villes les plus vulnérables aux effets du changement climatique.

Dans un communiqué de presse, l’ONG internationale révèle l’établissement d’une région à haut risque de précipitations qui comprend les villes d’Asie du Sud, un assèchement généralisé dans les villes européennes, et des tendances de « choc climatique » sur quatre continents, y compris l’Afrique.

« Le rapport révèle que les villes d’Afrique et d’Asie sont les plus exposées aux changements climatiques extrêmes, qui ont des effets dévastateurs sur l’accès à l’eau salubre pour les communautés urbaines qui se trouvent en première ligne du changement climatique. Les villes de l’Asie du Sud sont de plus en plus sujettes aux inondations et les villes européennes affichent des tendances significatives d’assèchement, ce qui peut avoir un impact sur l’accès à l’eau potable et la sécurité de l’approvisionnement en eau », peut-on lire dans ledit communiqué.

Dans le document, WaterAid, la principale organisation caritative dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, alerte sur le fait que les catastrophes météorologiques telles que les inondations et les sécheresses ont augmenté de 400 % au cours des 50 dernières années, ce qui exerce une pression considérable sur les systèmes d’accès à l’eau et d’assainissement et rend plus difficile la préparation, le rétablissement et l’adaptation des communautés et des économies au changement climatique. 

Ainsi, 17 villes réparties sur plusieurs continents (soit 15 % des villes étudiées) font face à une intensification des inondations et des sécheresses extrêmes, ce qui est un phénomène qualifié de « choc climatique », notamment les villes d’Addis-Abeba (Éthiopie), de Hangzhou (Chine) et de Jakarta (Indonésie). « En examinant la vulnérabilité sociale et la vulnérabilité des infrastructures en parallèle des données climatiques, le rapport identifie deux régions clés dans lesquelles les risques sont les plus élevés : l’Asie du Sud et du Sud-Est, et l’Afrique du Nord et de l’Est », précise WaterAid.

Selon l’ONG internationale, les villes identifiées comme les plus vulnérables incluent Addis-Abeba (Éthiopie), Bagdad (Irak), Faisalabad, Khartoum (Soudan) et Lahore (Pakistan), Nairobi (Kenya) et Surabaya (Indonésie). « En Europe, les données montrent que des villes comme Madrid et Paris affichent des tendances significatives à l’assèchement. Les nouvelles données révèlent également que les infrastructures plus anciennes de l’Europe exposent de nombreuses villes à un risque accru de vulnérabilité face aux conditions météorologiques extrêmes », ajoute-t-elle.

La directrice exécutive de WaterAid en matière de politique et plaidoyer, Sol Oyuela, a déclaré : « La menace d’un “jour zéro” mondial se profile à l’horizon : que se passera-t-il lorsque les 4 milliards de personnes déjà confrontées à une pénurie d’eau atteindront ce point de rupture, et que l’alimentation, la santé, l’énergie, la nature, les économies et la sécurité qui en dépendent seront au bord du gouffre ? »

Elle précise que cette étude arrive à un moment crucial, car elle met en évidence une augmentation mortelle des phénomènes extrêmes et des chocs climatiques dans les villes du monde entier, l’impact se faisant ressentir le plus clairement dans les pays à faible revenu. « Un approvisionnement fiable en eau salubre fait toute la différence. Il permet aux communautés de se remettre sur pied après les catastrophes, de rester en bonne santé et d’être prêtes à affronter l’avenir, quoi qu’il leur réserve », ajoute-t-elle.

Pour Sol Oyuela, le temps est venu pour les dirigeants mondiaux, les donateurs et le secteur privé de prendre des mesures urgentes et d’investir pour que les communautés puissent se remettre sur pied après les catastrophes, rester en bonne santé et être prêtes à affronter l’avenir, quoi qu’il leur réserve. Tout commence par l’accès à l’eau salubre.

Dans la recherche des solutions pour les communautés qui se trouvent en première ligne du changement climatique, mais « ne peut pas agir seule », WaterAid lance un appel aux gouvernements du monde entier et au secteur privé pour trouver des solutions face à la crise climatique et à la crise de l’eau.

Ousmane BALLO \ Afrikinfos-Mali

Last Updated on 17/03/2025 by Ousmane BALLO

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