Au Mali, les attaques terroristes du mardi 17 septembre 2024 n’ont pas été sans conséquence. Le Gouverneur du District de Bamako a décidé de la fermeture de sept marchés à bétail à travers la ville. Non seulement la décision est précipitée, mais elle n’est pas du goût des acteurs concernés.
Par la décision n ° 13111 République du Mali, le Gouverneur du District de Bamako a fermé des marchés à bétail, à compter du 19 septembre 2024, pour raisons d’ordre public. Il s’agit des marchéd à bétail de Lafiabougou Koda, de Sabalibougou, de Faladié Solola, de Faladié Zone Aéroportuaire, de Niamana, de Djélibougou et de la Zone Industrielle.
Une semaine après cette décision, les marchés concernés n’ont pas encore été évacués et des acteurs estiment que la décision est hâtive et guidée par l’émotion. « C’est vrai, nous sommes tous sous le choc de ce qui s’est passé. Mais, de là à fermer les marchés à bétail soi-disant pour une raison de sécurité, je pense qu’on a pris qu’un seul aspect et cela n’est pas forcément la solution. En voulant apporter une solution à un problème, ils ont créé un autre problème, celui de mettre des milliers de familles dans l’incertitude », nous confie Moussa Guindo, un marchand de moutons à Faladié.
Certes, le gouvernement a toutes les raisons de prendre des mesures face à la situation des marchés à bétail qui restent des facteurs favorisant du terrorisme à l’état actuel, mais la fermeture de ces marchés sans un véritable plan de sortie, ne pourra qu’aggraver la situation économique et sociale déjà précaire. C’est une décision qui, sans nul doute, produira l’effet contraire à celui escompté.
Amadou Kodio
Source : Ziré
