Dans les périodes de troubles et de colère généralisée, des individus tombent rapidement dans le piège de l’amalgame. Le Mali, étant dans une situation de crise sécuritaire extrême, Idrissa Touré, procureur près le Tribunal de Grande Instance de la Commune IV, attire l’attention des forces de défense et de sécurité, mais surtout des populations sur les risques de l’amalgame.
« Par tous les temps et tous les âges, et singulièrement en période de troubles dans un pays où, sans le recul nécessaire, l’on passe son temps à sédimenter les preuves, à empiler les charges, ‘’l’opinion publique veut des exécutés dodus’’ », a posté le procureur Touré sur sa page Facebook.
Selon lui, dans cette période, une mauvaise interprétation peut être fatale. « Il suffit parfois d’un doigt imprudent et surexcité, pointé sur vous par la gratuité du soupçon, les préjugés, le vilain petit air de la calomnie et autres stéréotypes négatifs pour perdre la vie, un vieux pneu au cou, une allumette et des coups mortels », ajoute-t-il.
Alors, Idrissa Touré lance cet appel : « Ne confondons pas la chenille au boa, le gros trait à la grosse faute, la couleur de la peau, la langue vernaculaire, etc. au terrorisme. Notre cohésion sociale, l’unité nationale, l’intégrité du territoire avant tout !!! Non à l’amalgame », dira-t-il.
Amadou Kodio
Source : Ziré