115 millions par membre supplémentaire du CNT

Au bout de nombreux mois de violation de la Charte de la Transition, certaines dispositions modificatives de ce texte sont finalement effectives mais sur fond de polémique. Elles ont notamment eu pour effet une hausse conséquente du budget de l’Assemblée nationale, imputable notamment à la prise en charge de 27 nouveaux membres qui signent leur entrée au CNT. En effet, le budget de l’organe législatif de Transition passe de 9 milliards 12 milliards, soit 3 milliards de plus ou une augmentation de 20%. Le hic est que le taux de l’effectif supplémentaire qui justifie cette hausse n’a point augmenté dans les mêmes proportions et l’importance des écarts n’a de cesse, en définitive, de faire jaser et grincer des dents dans l’opinion. Celle-ci s’interroge notamment sur l’opportunité d’en rajouter à la taille du CNT si la démarche devrait entraîner des surcoûts d’une telle énormité. Et pour cause : en s’amusant à sortir les calculettes, on se rend compte que chaque nouveau membre de l’organe législatif de Transition fait saigner le trésor public d’une bagatelle de 115 millions de nos francs par an. Or, à raison d’1 500 000 par mois, un membre du CNT ne coûte annuellement que 18 millions et le traitement de l’ensemble des 27 nouveaux entrants n’atteint pas 500 millions de nos francs. En définitive, les proportions d’augmentation budgétaire du CNT doivent se trouver ailleurs que dans la seule évolution de l’effectif, estime les observateurs.

Source : Le Témoin