‘’Sans-Détour’’ / Attaques, fuite de renseignements, mauvaise communication : l’heure est grave !

Kati, Kolokani, Menaka, Douentza, Fombori, Zantiguila, Koro, Thy, Sévaré, Bapho et Ségou, etc. La série d’attaques et tentatives d’attaques terroristes de ces derniers jours contre des camps militaires et des postes de sécurité est un signal fort qui doit interpeller en premier lieu la hiérarchie militaire. Aux dires du gouvernement, l’ennemi est connu. Il s’agit de la Katibat de Macina encore appelée Front de libération du Macina (FLM). C’est un groupe terroriste dirigé par Amadou Kouffa qui manifeste désormais sa présence presque partout sur le territoire national.

Oui, il est de la responsabilité des forces armées et de sécurité de défendre le territoire national par tous les moyens possibles et de sécuriser les personnes et leurs biens. Mais pour réussir cette mission régalienne, elles ont sans nul doute besoin des matériels adéquats, mais surtout du soutien des politiques et de la bonne coopération des populations. D’autant plus que les récents évènements attestent davantage que les populations sont suffisamment infiltrées.

Au même moment, des individus malveillants se permettent de diffuser ou de relayer des interrogatoires des présumés terroristes, ainsi que leurs messages d’intimidations et de propagandes sur les réseaux sociaux. Ce comportement, comparable à une apologie du terrorisme, est très grave et ne rend pas du tout la tâche facile aux autorités, ni à l’armée et encore moins aux populations civiles. Pire, la désinformation et la mauvaise communication sont devenues la spécialité de certaines personnes sans vergogne. Toutes ces actions indignes et condamnables contribuent aujourd’hui à exposer davantage les populations civiles et à nourrir la panique sur l’ensemble du territoire national.

Quoi qu’on dise, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel Sadio Camara et son homologue de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Daoud Aly Mohammedine, doivent forcément balayer devant leurs portes. Il faut des sanctions disciplinaires. Parce qu’il est inadmissible que le contenu d’un interrogatoire de présumés terroristes se retrouve sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, cela ne peut se produire qu’avec la complicité des éléments des forces armées de sécurités eux-mêmes.

Donc au regard de ces manquements, des mesures doivent être rapidement prises pour rendre réellement muette la grande muette. Aussi, il s’agit désormais, pour les forces armées maliennes, de mener leurs opérations d’envergure dans la plus grande discrétion possible afin de pouvoir minimiser davantage la fuite des informations sensibles. Au niveau des services de renseignements et ceux des relations publiques des armées, il faut également travailler à maîtriser et à coordonner au mieux la communication sur les différentes opérations des forces armées et de sécurité sur le terrain.

Ousmane BALLO

Source : Ziré

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *