Mali : l’analyse diagnostic transfrontalier du Système aquifère d’Iullemeden-Taoudénit/Tanezrouft validée

L’Escale Gourmande de Bamako abrite depuis le 4 Juillet 2022, les travaux de l’atelier de validation de l’analyse diagnostic transfrontalier (ADT) du Système aquifère d’Iullemeden-Taoudénit/Tanezrouft (ITTAS) et identification des sites pilotes de démonstration. Cette rencontre de deux jours s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet régional ‘’Améliorer la GIRE, la gestion et la gouvernance fondées sur la connaissance du bassin du Niger et du Système aquifère d’Iullemeden-Taoudéni/Tanezroufi’’, qui couvre 7 pays, à savoir : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Nigeria.

L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre des Mines, de l’Énergie et l’eau, Drissa SAMAKE, en présence du représentant de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Joël TASSOU, du directeur national de l’hydraulique, Djouro BOCOUM, etc.

Initiée par la direction nationale de l’hydraulique, en collaboration avec l’OSS, cette rencontre regroupe des représentants des institutions nationales et des sociétés civiles concernées par la gestion de ces eaux souterraines.

Au cours de cette rencontre, toutes les parties concernées par la gestion de ces eaux souterraines partagées procéderont au développement de l’Analyse diagnostique transfrontalière (ADT), son examen et son adoption.

De même, il s’agit de procéder à l’identification des interventions ayant le plus grand potentiel d’influence positive sur le Système aquifère concerné.

À travers cette rencontre, il s’agit pour les participants de procédé à l’adoption du rapport national de l’analyse diagnostique transfrontalière ainsi que les rapports thématiques nationaux sur la socioéconomie, environnement, les changements climatiques, les aspects juridiques et institutionnels.

Notons que l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), selon son représentant, appuie les pays et les organisations membres à produire, gérer, partager et diffuser l`information utile à la gestion durable des ressources naturelles, information focalisée sur les thématiques prioritaires de la dégradation des terres et de l’eau.

Dans le domaine de l`eau, l’OSS travaille à la gestion concertée des ressources en eau souterraine partagées, en assurant la promotion du concept de « conscience de bassin » par le développement des connaissances, la création d’outils communs de gestion, le diagnostic partagé des risques et des potentiels de développement des usages.

Grâce à leur appropriation par les pays et à leurs équipes multidisciplinaires, les projets de l’OSS peuvent contribuer à apporter des solutions régionales et internationales aux défis environnementaux.

A cet effet, dans le cadre du présent projet régional concerné par les pays, lOSS à la charge, entre autres, de développer lAnalyse diagnostique transfrontalière (ADT) et le Programme d’action stratégique (PAS) préconisés par le FEM pour les Eaux internationales.

Des différentes interventions, il ressort que trois risques majeurs prioritaires transfrontaliers sont identités par les trois pays, à savoir : le changement de la disponibilité de l’eau ; la dégradation de la qualité de l’eau ; les impacts (négatifs) de la variabilité et des changements climatiques.

Pour cela, l’ADT nationale de ces cinq pays sera développée en tenant compte, autant que faire se peut, des résultats, conclusions, recommandations issues de l’ADT, PAS du bassin du fleuve Niger étant donné ses relations hydrauliques avec les eaux souterraines.

Ensuite l’ADT régionale du SAI (Bénin, Mali, Niger, Nigeria) et celle du SATT (Algérie, Burkina Faso, Mali, Mauritanie) seront couplées pour former finalement une ADT globale d’lullemeden-Taoudéni/Tanezrouñ (SAITT) avec les sept pays (Algérie, Bénin, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Nigeria).

Abdoulaye OUATTARA / Afrikinfos-Mali

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *