Mali : et si Mahmoud Dicko n’avait pas tort ?

Le président d’honneur de la CMAS, Mahmoud Dicko, était au cœur de la polémique depuis son intervention alambiquée au Forum de Bamako. C’est là, en effet, que le célèbre imam a rompu le silence plus bruyamment qu’attendu, en martelant à qui veut l’entendre que ces concitoyens paient un lourd le tribut à l’arrogance des gouvernants et à l’orgueil de la communauté internationale. L’assertion a curieusement déclenché moins de réactions chez les gouvernants que du côté des coreligionnaires de son auteur qui s’en sont donnés à cœur-joie. Du leader d’Ancar Dine, Ousmane Cherif Madani Haïdara, au célèbre prêcheur Mahi Ouattara, en passant par l’imam-ministre Oumar Diarra, le monde religieux proche du pouvoir n’a pas fait dans la tendresse vis-à-vis de l’ancien président du Haut conseil islamique du Mali. Même tonalité chez tous dans les tirs croisés contre les déclarations de Mahmoud Dicko que d’aucuns jugent indignes d’un chef religieux. Seulement voilà : les proches collaborateurs de l’ancienne autorité morale en ont une lecture très différente et pour le moins convaincante. Prenant à contrepied ses détracteurs, ils soutiennent en substance que leur mentor ne s’est pas prononcé avec une casquette de leader religieux mais plutôt avec le statut qui lui a valu une participation au Forum de Bamako en tant qu’acteur de la promotion de la paix dans le Sahel au nom de laquelle il a même dédié un centre.

Source : Le Témoin

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