Rumeurs sur la nocivité des vaccins anti-covid au Mali: Dr Ibrahima Diarra rassure!

Sous le thème : « Comprendre le fonctionnement des vaccins pour atténuer les rumeurs et mieux répondre aux besoins des communautés », Dr Ibrahima Diarra, chef du Programme Elargi de Vaccination au Mali, également chef de la section ‘’ Immunisation’’ à la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique a fait une rencontre virtuelle ‘’Café Whatsap ’’avec les Hommes de médias via un groupe whatsap initié par Internews.Lors de ce café, Dr Diarra a éclairé la lanterne sur les rumeurs et polémiques autour du vaccin anti-covid ainsi que son état des lieux au Mali. C’était le jeudi 3 mars dernier.  

Le groupe Whatsapp  dénommé ‘’ Media Group Covid/RIT 2.0 Mali’’ est un espace de partage que les experts de Internews mettent à la disposition des journalistes (Télé, Radio, Presse Ecrite), acteurs de médias sociaux et blogueurs. Cela, pour répondre à tous les besoins en termes d’écoute, d’informations et de soutiens. Ainsi, cette plateforme regroupe des journalistes confirmés, ayant déjà fait ou pas, des productions médiatiques sur la Covid-19 au Mali, les vaccins et sur les rumeurs et les fausses informations autour de cette pandémie dans notre pays. Il est mis en œuvre  dans le cadre du projet RIT 2.0, financé par l’USAID/BHA (le Bureau d’aide humanitaire de l’USAID) et mis en œuvre par Internews.

Sur ce groupe, a été organisé un échange virtuel entre le Dr Ibrahima Diarra, chef du Programme Elargi de Vaccination au Mali, également chef de la section ‘’ Immunisation’’ à la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique et les journalistes autour de la thématique : « Comprendre le fonctionnement des vaccins pour atténuer les rumeurs et mieux répondre aux besoins des communautés » le jeudi 3 mars.

Dans son intervention, Dr Diarra a parlé des grandes lignes du Plan ou programme de vaccination contre la COVID-19 au Mali. Au compte duquel, notre pays a élaboré un plan de déploiement de vaccins et de la vaccination contre la maladie à COVID-19 le 4 février 2021, dont la mise en œuvre prévoyait deux phases, avec deux passages sous forme de campagne à un mois d’intervalle entre les passages. La 1ère phase était basée sur Bamako uniquement sous forme de zone pilote, ce qui a permis d’apprendre, de comprendre et de résoudre beaucoup d’aspects techniques opérationnels à capitaliser pour améliorer la 2ème  étape portant sur le reste du pays.

Ce plan initial, explique-t-il, visait à vacciner 4.222.400 personnes soit 20% de la population totale (21.112.000) du pays en 2021 dont les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants ont été exclus de cette vaccination contre la COVID-19 du fait d’absence de données scientifiques précises.

Selon lui, la première phase du plan initial prévoyait la vaccination des cibles prioritaires uniquement dans le District de Bamako. Elle a couvert la période allant du 31 mars au 10 juillet 2021 et les premières donations ont concerné le vaccin AstraZeneca (396.000 doses reçues sur les 8.931.880 doses prévues). Néanmoins, nous apprend Dr Diarra, pour des raisons liées à la faible demande ou l’acceptation du vaccin AstraZeneca (à cause des rumeurs sur les réseaux sociaux, l’insuffisance dans la communication et mobilisation sociale) et la faible mobilisation des ressources pour financer les coûts opérationnels des campagnes, la vaccination a été étendue à d’autres régions du pays comme Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Gao.

Parlant de l’état des lieux de ces vaccins au Mali, le chef du Programme Elargi de Vaccination au Mali a souligné que la 1ère phase de la campagne de vaccination contre la COVID-19 lancée avec le vaccin AstraZeneca (celui fabriqué en Inde connu sous le nom de Covishing lot N°4121Z006) grâce à l’initiative COVAX, s’est déroulée du 31 mars au 10 juillet 2021.

Quant à la deuxième phase de la campagne (qui est en cours de mise en œuvre), elle a été lancée le 23 août 2021 sous la haute présidence du PM de la Transition, Dr Choguel Kokala Maïga au terrain Chaba de Lafiabougou (Bamako). Que cette seconde phase est caractérisée par l’acquisition d’autres vaccins anti-COVID-19 en plus du vaccin AstraZeneca que sont : Vaccin Ad26.CoV2.S de Janssen (Jonhson & Jonhson) ; Vaccin Sinovac‑CoronaVac, mis au point par le groupe pharmaceutique national Sinovac (Chine) ; Vaccin BIBP mis au point par Sinopharm/China National Pharmaceutical Group ; en perspective, le vaccin Pfizer/BioNTech (BNT162b2).

Concernant les rumeurs que ces vaccins anti-covid rendent malades, il a rassuré qu’aucun vaccin ne rend malade. « C’est pour s’assurer de leur sécurité que la mise au point des vaccins passe par les 4 phases. Maintenant, il faut aussi dire que les vaccins induisent des effets secondaires à type de fièvre, de douleur au point d’injection ou de courbatures. C’est normal, car c’est la réaction de l’organisme contre les vaccins. Ces effets n’affectent pas la vie de quelqu’un qui a reçu le vaccin. Non, aucun vaccin Covid-19 ne peut transmettre la COVID. Leur composition ne permet pas cela. C’est impossible » a rassuré Dr Ibrahima Diarra.

Mariam Sissoko

Source : Le Sursaut