« Il ne faut pas se voiler la face, nous sommes aujourd’hui dans une situation d’impasse. Ce qui est réel. L’élite politique, la faillite de l’État s’explique par la faillite de la classe politique. Tant qu’on ne voit pas la réalité en face, savoir qu’on a trébuché ou même fauté, on s’en sortira pas. Les gens préfèrent se mettre derrière un imam pour faire tomber un régime, mais pensent que se mettre derrière un imam pour construire un pays ça va les diminuer. Les militaires ne sont, certes pas la solution, mais que faut-il faire nous sommes dans une impasse ? Nous sommes dans une situation où c’est l’existence même de la Nation qui est mise en cause. Moi imam, dès que je parle, on me qualifie de tout, à commencer par nos frères occidentaux. Le fait que je sois imam fait que certains ne veulent pas se mettre derrière moi pour construire le pays. La situation du pays fait que l’étau se resserre contre nous, le pays s’effrite de jour en jour. » Quand je parle, les médias occidentaux et tous les autres disent l’imam, l’imam, l’imam. Quand je ferme la bouche, on dit que l’imam ne dit rien, où est-il passé ? Je ne sais pas ce qu’il faut faire. Donner l’impression que c’est les autres qui doivent nous faire sortir de ce problème, c’est ça l’erreur. Quel que soit ce qui se dit, le devoir citoyen m’impose de chercher des solutions ici et là. Il faut faire élections, on n’a pas le choix. Mais est-ce que les élections à elles seules seraient la solution ? Notre problème, ce n’est ni la Minusma ni la France ni la Russie. C’est nous-mêmes et nous devons nous mettre ensemble » Dixit l’imam Dicko.
New African Magazine
Source : 22 Septembre
Last Updated on 26/08/2021 by Ousmane BALLO