Bamako: CRI 2002 sensibilise les habitants de Lassa sur les mécanismes de lutte contre la corruption et l’impunité…

Le Cercle de Réflexion et d’information pour la Consolidation de la Démocratie au Mali (CRI 2002) a organisé une journée de sensibilisation le 19 juin 2021 sur les mécanismes de lutte contre la corruption et l’impunité. Cette sensibilisation portait essentiellement sur les procédures d’obtention des documents d’état civil. C’était au Projet multifonctionnel des femmes de Lassa.

Pour cette journée de sensibilisation, toutes les catégories sociales de Lassa se sont mobilisées pour venir écouter les conférenciers de CRI 2002. Le chef du quartier et ses conseillers, les jeunes, les femmes, le Comité de Gestion Scolaire, des chefs de familles ont tous pris part à cette conférence-débat co-animée par Dr Abdoulaye Sall, président de CRI 2002 et Adama Bagayogo, Conseiller communal et officier d’état civil à Lassa.

Pour cette rencontre, Dr Abdoulaye Sall était accompagné par le secrétaire à l’organisation de CRI 2002, Moussa Traoré. Dans son explication, le président du Cercle de Réflexion et d’Information pour la Consolidation de la Démocratie au Mali, Dr Sall, estime que cette rencontre entre dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet lancé depuis 2019 et exécuté dans trois pays, dont CRI 2002 et qui est à son volet 4 avec Transparency International. « C’est un projet qui consiste à mettre les Maliens et les Maliennes ensemble pour lutter contre la corruption et l’impunité et prôner la bonne gouvernance. Ce projet est exécuté dans trois pays à savoir : le Mali, le Burundi et le Togo en vue de l’implantation de Transparency International en Afrique subsaharienne », explique-t-il.

Selon lui, avec ce volet 4, CRI 2002 est arrivé à convaincre ses partenaires dont Transparency International qui le permet de s’interroger sur les outils et instruments traditionnels de lutte contre la corruption et l’impunité: « Voilà pourquoi nous devons non seulement informer, sensibiliser et former nos groupes cibles aux instruments, outils et mécanismes nationaux et internationaux qui existent, mais aussi de tester leurs connaissances de ces mécanismes, notamment traditionnels qui existent », ajoute-t-il.

Toujours selon le président de CRI 2002, avec cette formation, notamment pour le cas spécifique de Lassa, il est recherché comme impact direct, la mobilisation des populations pour la recherche des documents administratifs d’état civil. Selon Adama Bagayogo, conseiller communal élu à Lassa, CRI 2002 a joué un grand rôle de la Mairie. « Moi, je remercie CRI 2002 pour cette belle initiative qui consiste à informer et à sensibiliser les citoyens sur l’importance des documents administratifs, des documents notamment délivrés par les Mairies. Donc, je pense que sur ce point, nous ne pouvons que remercier CRI et ses responsables qui ont choisi Lassa, un quartier très particulier pour faire ce travail. En le faisant, il résout une grande partie des problèmes de la Mairie », précise-t-il.

Pour le chef de quartier de Lassa, Konimba Camara, la balle est désormais dans le camp des habitants du quartier « Depuis les premières démarches de CRI 2002 à notre endroit, nous avons compris que c’est un projet important pour nous. Ce sont des choses concrètes. Il s’agit de comment avoir les documents administratifs tels que les carnets de famille, l’acte de naissance, de mariage de décès, de divorce… CRI 2002 est venu donc nous former sur les procédures, les chemins par lesquels il faut avoir ces documents sans problème et sans corruption. Parce que comme vous le savez, il y a beaucoup de corruption liée à l’obtention de ces documents et surtout CRI 2002 a promis de nous accompagner même après la formation. Donc, je ne peux finir de les remercier. Vous savez, l’obtention de ces documents constitue un souci majeur pour nous qui sommes dans les zones semi-urbain, semi-rurale », souligne-t-il.

Quant aux femmes et les jeunes, ils lancent aussi un appel aux autres habitants de Lassa pour qu’ils puissent aller chercher ces documents sans lesquels les droits et devoirs citoyens sont difficiles à faire valoir.

Amadou Kodio/Afrikinfos-mali