Mali : une trentaine de femmes arabophones formées en coupe et couture

Le Carrefour des jeunes de Bamako a abrité ce samedi 9 janvier 2021, les travaux de l’Assemblée générale de la cellule féminine de l’UJMMA (Union des jeunes musulmans du Mali). Placé sous le signe de la «redynamisation du bureau et la présentation du Plan d’action 2021-2025», l’événement était couplée à la sortie de la 3è promotion des femmes arabophones formées en coupe et couture par le COPCC (Centre d’orientation professionnelle de coupe et couture). Cette cérémonie a été marquée par la remise de 30 machines de coutures par l’UJMMA, à la trentaine de récipiendaires.

Le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Mohamed Salia TOURE et son homologue des Affaires religieuses et du Culte, le Dr Mahamadou KONE, ont honoré de leurs présences à cette grande cérémonie parrainée par l’ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle ? Modibo KADJOKE. C’était en présence du Cheick Mohamed Macki BAH, président de l’UJMMA ; du DG de l’APEJ, Ibrahim Ag NOCH ; de la présidente de la cellule féminine de l’UJMMA, Mme Haïdara Djénéba SY ; du promoteur du COPCC, Sambou FANE.

Cette sortie couronne trois ans de formation sur les meilleures techniques dans le domaine de la coupe et de la couture, notamment les formations théoriques de maîtres tailleurs et des notions en gestion d’entreprise.

Depuis la création du centre, en 1972, il vise, selon ses responsables, à promouvoir l’indépendance économique de la femme à travers son intégration dans le circuit de production; à dresser un garde-fou contre la déperdition scolaire féminine en offrant aux filles, qui n’ont pas eu la chance d’aller loin dans leurs études, la possibilité de préparer un métier et de gagner leur vie. Chaque année, le COPCC offre 50 bourses à l’UJMMA pour la formation professionnelle des arabophones.

Selon le président de l’UJMMA, Mohamed Macki BAH, les arabophone, dans un passé récent, étaient laissés pour compte au Mali. Grace à la mobilisation de l’UJMMA, les pouvoirs publics, notamment les structures en charge de ces questions ont reconsidéré leur position. Ainsi, des conventions des partenariats ont été signées avec l’APEJ, dans un premier temps, puis l’ANPE pour l’accompagnement de cette catégorie de jeunes. A côté des structures de l’Etat, il y a aussi le COPCC qui forme chaque année un nombre important des jeunes, notamment la gente féminine.

De son côté, le parrain, Modibo KADJOKE, a exprimé toute sa fierté d’être le parrain avant de prodiguer quelques conseils à ses protégées en vue de leur meilleure intégration dans la vie professionnelle. Dans leurs interventions les deux ministres n’ont pas manqué d’exprimer la volonté de cette transition à réduire considérablement le taux de chômage au Mali et plus particulièrement celui des arabophones par le renforcement de capacité des services techniques dédiés à cette cause.

Abdoulaye OUATTARA / Afrikinfos-Mali