L’histoire va lourdement bégayer avec la visite chez nous depuis hier de l’ancien président Nigerian Goodluck Johnathan, Envoyé spécial de la CEDEAO. En 2012, après avoir soutenu le coup d’Etat le plus stupide de l’histoire, IBK avait vu en la CEDEAO, un obstacle à son ascension vers le rêve de sa vie, la présidence de la République. L’organisation ouest-africaine qui avait menacé d’intervenir militairement au Mali, avait été sèchement clashé par IBK qui l’invita à respecter la souveraineté du Mali. Pour une raison bête et simple : tout ce qui pouvait mettre fin à l’hégémonie de la junte portait directement atteinte à ses intérêts.
Quelques mois plus tard, en octobre 2012, le président du Nigeria, un certain Goodluck Johnathan, arrive au Mali pour évoquer la crise engendrée par le coup d’Etat. Il consacre une rencontre spéciale aux chefs de partis. IBK était arrivé à la rencontre avec ses grands airs et prit audacieusement la parole en anglais pour impressionner l’illustre visiteur. Avant de caler piteusement et continuer en français en laissant le soin à l’interprète de Jonathan de faire son travail. Les participants à la session se souviennent de son ton vindicatif contre ATT et l’approbation honteuse du putsch. Il devra se souvenir de sa posture en 2012 quand le M5-RFP opposera une fin de non-recevoir à la demande de Goodluck Jonathan visant, ironie de l’histoire, à le sauver cette fois d’une très mauvaise passe.
Klézié
Source : L’Aube