Il faut être sourd et aveugle pour ne pas s’en apercevoir. Depuis le déclenchement des actions de protestation engagés par les partis politiques contre les résolutions des « Consultations des forces vives » initiées par les autorités de la Transition, les déclarations irresponsables de certains individus autoproclamés justiciers et défenseurs de la Transition foisonnent sur les réseaux sociaux et les média maliens. Alternant menaces et appels à la violence, ces individus promettent d’en découdre avec quiconque aura le toupet de manifester ou de se réunir pour contester les résolutions prises en petit comité par les participants aux Concertations susdites.
Apparemment assurés de l’impunité, ils se font remarquer par une rare arrogance et par le mépris des loi de la république et de tout code de bienseillance. Ils soufflent sur les braises dans un contexte de tension extrême. Par leurs agissements, ils constituent une menace grave à la paix et à l’ordre publics. Circonstance aggravante: certains d’entre eux sont membres d’institutions éminentes de la Transition et de cabinets ministériels. Jusqu’ à présent aucun rappel à l’ordre ne leur a été publiquement adressé, ni par le CNT, ni par le Gouvernement à travers le premier ministre.
A cet égard , le communiqué publié ce jour par le Procureur général près la Cour d’appel, qui instruit au procureurs de la République de son ressort de sévir contre les auteurs de ces faits répréhensible, apparaît comme une lueur d’espoir pour conjurer les périls inhérents à l’action de ces individus qui ne pourtant aucun mystère de leur identité ou de leur appartenance politique.
Par Maître Mamadou Camara, avocat à la Cour
Last Updated on 07/05/2025 by Ousmane BALLO
