Déplacés internes : Entre précarité et insalubrité !

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Sur le site des déplacés de Faladjé en commune 6 du district de Bamako, vivent plus de 300 ménages. Chaque dimanche, ces déplacés internes se regroupent pour nettoyer leur logement et évacuer les déchets avec l’appui du développement social.

« Chaque semaine, nous balayons notre site. Très souvent, on forme un groupe de 25 personnes pour faire l’entretien. Ensuite on met les déchets dans notre tricycle pour l’évacuation.

Tout déplacé qui arrive, peut se joindre à nous pour l’entretien du site. D’ailleurs, nous recevons l’appui de la Croix-rouge très souvent dans ce sens » a déclaré M. Hama Diallo responsable du site des déplacés internes de Faladié.

C’est le même procédé sur le site des déplacés internes de Sévaré Socoura dans la région de Mopti. Sur place, l’entretien est fait par des jeunes déplacés internes eux même nous confie M. Oumar Barry, chef du site des déplacés de Sevare Socoura.

« Nous avons des jeunes déplacés qui chaque dimanche, balayent le site. Un projet a creusé un fossé pour nous dans lequel on deverse les déchets. Lorsque ça se remplit, le développement social ou nous-mêmes cherchons un moyen pour les évacuer »

Le développement social supervise les travaux.

Ces activités de nettoyage sont supervisées par le développement social, nous dira Boubacar Diambedou Diallo, chef de division défense et protection sociale des déplacés de Mopti. Selon ses dires les services techniques de l’Etat n’ont pas les moyens pour s’occuper de ce volet.

« Si on veut préserver la santé des populations, il faut avoir un environnement sain. Et ça ne peut pas aller sans ce nettoyage. Des sensibilisations sont faites à l’endroit des déplacés par rapport à ces actions qu’ils doivent entreprendre eux-mêmes de façon régulière » a-t-il fait savoir.

Il invite cependant les personnes de bonnes volontés à faire parler leur cœur, pour permettre aux déplacés d’avoir un cadre de vie sain.

Les déplacés internes font de l’élevage sur les sites

L’autre constat sur ces sites de déplacés, c’est la cohabitation entre les PDI et les animaux domestiques. En effet, beaucoup de déplacés pratiquent l’élevage. Pourtant, cohabiter avec des bêtes peut comporter des risques, comme nous l’explique Salaha Garba, médecin à Tombouctou. Il préconise d’aménager un autre espace loin des tentes pour les élever.

« Parmi les conséquences, il y a l’abondance des eaux sales, qui favorisent la multiplication des moustiques. Et nous savons tous qu’ils donnent le paludisme. Il y a aussi une maladie très répandue, qui est la syphilis. Les animaux peuvent contaminer les êtres humains. Donc les responsables des sites peuvent donner un espace pour les animaux, afin qu’ils vivent séparément des personnes. »

Au-delà des aides sollicitées auprès des autorités et des ONGs, les responsables des sites invitent les déplacés internes à fournir des efforts pour maintenir leur environnement propre. Cela afin d’éviter les rendez-vous dans les hôpitaux à tout moment de l’année.

Source : Studio Tamani

Last Updated on 03/02/2025 by Ousmane BALLO

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