Depuis son arrivée à la tête de l’exécutif malien, le Général Premier ministre, Abdoulaye Maïga s’est engagé dans un processus de rupture avec l’ordre ancien érigé par son devancier Choguel Kokalla Maïga et qui consistait à mettre à distance les hommes politiques du processus de la transition en cours. Cette nouvelle dynamique amorcée par le chef de l’exécutif se traduit par la promesse de consultation régulière des acteurs politiques qui, depuis toujours, revendiquent un calendrier électoral.
Depuis sa prise de fonction à la Primature, le Général de Division Abdoulaye Maïga mène une campagne de séduction auprès des acteurs politiques qui étaient, jusqu’à une date récente, considérés comme une menace pour le processus de la transition. Cette méfiance entre le régime transitoire et les hommes politiques a duré plus de trois ans. Et pour montrer sa bonne foi et donner une chance à la décrispation du climat de tension, le Pm Maïga a pesé fort dans l’élargissement des onze hommes politiques arrêtés et emprisonnés depuis des mois. Mieux, une promesse a été faite aux acteurs politiques de rétablir le dialogue.
Cependant, ce dialogue renaissant s’installe entre autorités de la transition et les partis politiques, le Pm Abdoulaye Maïga met en relief sa volonté pressante de ses erreurs du passé. Accusé d’avoir autorisé la création de plus de cent partis politiques sous la transition, le Premier ministre Abdoulaye Maïga ne cache plus sa détermination à laver l’affront et de montrer patte blanche. Lors de sa rencontre récente avec les partis politiques, il a fait savoir que la Charte des Partis Politiques sera révisée. Cette révision se fera dans le cadre de l’application des recommandations des Assises de la Refondation. Ainsi, la réduction du nombre de partis est à l’ordre du jour.
Selon le Premier ministre, cette révision de la Charte fera mal aux partis politiques. Abdoulaye Maïga a noté que le nombre des partis politiques est intenable. Les Assises de la Refondation demandent une réduction du nombre à quelques grands partis. Tout porte à croire que cette révision sera faite avant la tenue des élections générales en vue.
Au Mali, le jeu politique a été caractérisé par l’existence soit du parti unique de fait, soit du parti unique de droit ou l’absence de toute activité politique avec de graves violations des droits et libertés fondamentaux de l’Homme. Devant cette situation de blocage, le peuple à travers les associations, les organisations syndicales et la presse indépendante, a entrepris une lutte courageuse pour l’avènement de la démocratie.
Il a consenti de grands sacrifices et payé un lourd tribut pour l’aboutissement heureux de cette lutte, et l’édification d’un Etat de Droit dans une société de démocratie pluraliste. Le 26 mars 1991 constitue le couronnement de la résistance de notre peuple contre la volonté de l’asservir, un peuple déterminé plus que jamais à bâtir un Etat de Droit et de démocratie pluraliste garantissant le libre choix des dirigeants et le plein épanouissement des droits individuels et collectifs et où seront bannies l’intolérance et la violence politique.
Selon la Charte des partis, les soucis suivants ont animé le peuple dans sa lutte contre la dictature : l’égale participation des citoyens à la vie politique par des moyens pacifiques et le regroupement autour d’un programme politique dans les organisations politiques de leur choix. Il y a aussi la sauvegarde et la consolidation de son indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale, le libre jeu pacifique des partis politiques à concourir au suffrage universel, le rejet de toute forme de violence, de régionalisme, de racisme et de toute forme d’intolérance.
La Charte énonce les principes de formation, de fonctionnement et de financement des partis politiques à travers une loi appelée Charte des partis qui constitue un cadre moral et juridique pour les partis politiques au Mali. Les partis politiques remplissent une mission d’intérêt général, en concourant par les moyens pacifiques et démocratiques à la formation de la volonté politique, ainsi qu’à l’éducation civique des citoyens et des dirigeants ayant naturellement vocation à assumer des responsabilités publiques.
Pire, la promesse de rétablissement du dialogue avec les acteurs politique intervient au moment où la date de la tenue des élections reste toujours un sujet tabou. Toute chose qui pousse certains hommes politiques à douter de la bonne foi de l’actuel Premier ministre dans sa promesse de collaboration avec les partis politiques. Le temps est le meilleur juge !
Adama BERTHE
Source : La Rédaction Du Mali
Last Updated on 23/12/2024 by Ousmane BALLO
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