Révélations du SIGRH: 14 669 agents de l’Etat et des collectivités ont des NINA erronés

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Sur un effectif total de 112 283 agents au niveau de la fonction publique de l’Etat et des collectivités, plus de 27 437 disposent de cartes NINA non valides. Une révélation issue de la phase de recensement des agents de l’Etat et des collectivités dans le cadre du Projet Système intégré de gestion des ressources humaines (SIGRH). Selon le porte-parole du Comité technique d’exécution du Projet-SIGRH, Mamadou KONTA, les cas d’irrégularités dûment constatés feront l’objet d’application des dispositions législatives et règlementaires.

Le gouvernorat de la région de Ségou a servi de cadre, le jeudi 26 octobre 2023, au lancement officiel des opérations d’identification des agents des fonctions publiques de l’État et des collectivités territoriales dans le cadre du Projet Système intégré de gestion des ressources humaines (SIGRH).

La cérémonie de lancement officiel des opérations d’identification des agents de l’Etat et des collectivités territoriales était présidée par le Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla MAIGA. Le porte-parole du Comité technique d’exécution, Mamadou KONTA, a fait une présentation sur les progrès et les développements du projet, ainsi que sur l’impact du système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat et des Collectivités.

Selon lui, en ce qui concerne la phase de recensement des agents, deuxième étape du Projet SIGRH, elle a été marquée par le renseignement des fiches de collecte et la saisie des données collectées au niveau des structures en charge de la gestion des ressources humaines.

Ainsi, a-t-il fait savoir, des fiches d’enquête ont été renseignées par les fonctionnaires eux-mêmes et les informations contenues dans ces fiches ont été intégrées dans la base des données.

Les fichiers transmis par les différentes directions des ressources humaines, à travers la direction nationale des ressources humaines et du personnel ; et la direction nationale de la fonction publique des collectivités ont été confrontés à la base du RAVEC pour pouvoir intégrer les informations qui sont à ce niveau.

Le traitement de ces fichiers a permis, selon M. KONTA, de déterminer le cas des NINA qui sont valides et ceux qui ne sont pas valides.

Du tableau présenté, il ressort qu’au titre de la Fonction publique de l’Etat, il a été dénombré 34 303 cas de NINA valides, contre 15 036 NINA non valides. Ce qui constitue un total de 49 333 agents.

Au niveau de la fonction publique des collectivités, il a été dénombré 50 543 NINA valides, contre 12 401 cas de NINA non valides, ce qui donne un total de 62 944 agents au niveau de la fonction publique des collectivités.

A ce titre, nous avons un total de 84 846 cas de NINA valides, contre 27 437 non valides, soit un effectif total de 112 283 agents au niveau de la fonction publique de l’Etat et des collectivités.

«Toutefois, il y a lieu de signaler que cette situation, par la suite, a fait l’objet de traitement par les services compétents. Ce qui a permis de faire passer le nombre de NINA valides à 97 614 cas, contre 84 846 ; et le nombre de cartes NINA non valides à 14 669 contre 27 437», a dit le porte-parole du Comité technique d’exécution du Projet-SIGRH, Mamadou KONTA.

En raison du retard enregistré lors de la phase de recensement, le Chronogramme initialement prévu pour juillet 2023 a été modifié.

Ainsi, le Comité technique a procédé à une modification qui fixe la nouvelle date à février 2024, a ajouté M. KONTA.

«Cette date a été validée par le Comité d’orientation stratégique composé par plusieurs ministres», a-t-il précisé.

Contrairement à l’ audit chronogramme d’identification des agents de l’Etat et des collectivités, cette phase consiste à se rendre sur le terrain et rencontrer tous les agents de l’Etat et des collectivités physiquement et individuellement.

«Il reviendra à chaque agent de valider les données lui concernant enregistrées dans les tablettes. En cas d’invalidation, l’agent doit signaler et justifier les éventuelles contestations», a déclaré Mamadou KONTA.

Pour ce faire, 100 équipes, en raison de trois enquêteurs par équipes, seront déployées, et chaque équipe dispose d’une tablette.

Ces équipes dont le nombre total s’élève à 300 agents sont réparties entre les DRH, les institutions de la République, les autorités administratives indépendantes dans chaque secteur.

Il ressort de son propos que les frais liés à l’opération d’identification des agents sont entièrement pris en charge par le budget sans concours extérieurs et les Comité d’orientation stratégique, tout comme les membres du Comité technique d’exécution n’ont pas de rémunération dans le cadre de ce projet.

La durée de l’opération d’identification est fixée à un mois, soit du 1er au 30 novembre 2023 sur l’ensemble du territoire national et les représentations diplomatiques.

Gestion des cas litigieux

A en croire le porte-parole du Comité technique d’exécution du Projet-SIGRH, Mamadou KONTA, les cas d’irrégularités dûment constatés feront l’objet d’application des dispositions législatives et règlementaires en la matière.

A cet effet, a-t-il expliqué, il est prévu la mise en place d’une cellule pour assurer la gestion et le suivi éventuel des cas auprès des services compétents.

Pour lui, la réussite de cette opération passe nécessairement par la mobilisation de tous les acteurs, sans oublier la nécessité de mobiliser les fonds par l’Etat pour le déploiement des équipes.

Au cours de la même cérémonie, l’application du SIGRH a été présentée par la représentante de la sous-commission informatique, Mme Fatoumata Ousseini MAIGA, ingénieur informaticienne en base de données et système d’information décisionnelle, avec des cas pratiques.

 Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin

 

Last Updated on 02/11/2023 by Elalie Konaté