Choguel s’ajoute aux avatars du non-référendum

Parti en grande pompe à Gao pour un périple régional, le Premier ministre Choguel Maïga est retourné rabroué de la Cité des Askia où son séjour a été écourté sur fond d’interrogations sans réponses. L’opinion n’a de cesse de s’interroger, en effet, sur les raisons qui ont prévalu à l’annulation des étapes d’Ansongo et de Bourem. Le facteur sécuritaire reste le plus plausible, même si le bouleversement du calendrier primatorial cache bien des non-dits sur fond de dissensus entre le chef du Gouvernement et ses mentors. Quoi qu’il en soit, le passage de Choguel Maiga, ainsi que le cinglant démenti qu’il a apporté aux assurances de sécurité, constitue un indicateur de plus sur le devenir du processus électoral. Il devrait commencer par le référendum constitutionnel annoncé pour mars 2024, mais sa faisabilité est remise en cause depuis la sortie tonitruante du président de la Cour constitutionnelle sur la disette financière qui l’empêche d’accompagner le processus référendaire. Ce facteur défavorable s’est greffé à d’autres facteurs déjà connus, en l’occurrence l’obstacle de Kidal et les écueils sécuritaires. Le flop de Choguel dans la région de Gao prouve s’il en était besoin que ça n’est pas demain la veille de la consultation électorale devant enclencher le processus électoral au Mali. Surtout lorsqu’on est convaincu que «la sécurité vient avant la démocratie».

Source : Le Témoin

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