‘’Sans Détour / Gestion de la transition : de nouvelles hostilités ?

Plus de deux ans du coup d’Etat du 18 août 2020, le Mali n’a pas encore eu le chemin qu’il faut pour fonder une vraie nation. Pire, les maux qui ont précipité la chute du régime précédent, demeurent toujours. Il s’agit de l’insécurité ; la cherté de la vie ; la corruption ; l’injustice ; le clientélisme ; le népotisme… Ainsi, le Mali kura annoncé semble être un vain mot que chacun utilise selon les contextes qui l’arrangent. L’on crie quand ses propres intérêts sont menacés, ou quand l’on est écarté de la gestion du pouvoir.

C’est pourquoi, les dernières sorties du porte-parole du mouvement Yèrèwolo- Debout sur les remparts, Adama Diarra dit Ben le Cerveau, membre du Conseil national de Transition ne doivent pas surprendre. Dans ses interventions, il n’a pas manqué de dénoncer le mode de recrutements à la police nationale ; celui de la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CANAM) et surtout la corruption au sein du Conseil national de transition (CNT), dont lui-même est membre. Il n’a pas hésité non plus à qualifier d’impopulaire le projet de port obligatoire de casque dont l’application entrera en vigueur, à partir du 1er janvier 2023.

De même, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), un autre soutien à la transition a dénoncé la liste additive du Conseil national de Transition (CNT) qui passe désormais de 121 à 147 membres. Cela, après la publication du décret de nomination de la liste additive de vingt-six membres le 28 octobre 2022.

Ces différentes réactions ne sont autres qu’une propagande politique, à travers lesquelles leurs auteurs tentent toujours de sauver leurs propres intérêts. Donc,  toutes ces prises de position font croire que le bout du tunnel est encore loin. Mais la vérité, c’est que la gestion politique de cette transition ne garantit pas le changement souhaité. D’autant plus que les habitudes n’ont pas du tout changé.

A l’image du régime précédent, les autorités actuelles ont reçu à se faire des soutiens aveugles, mais cela ne suffit pas du tout, même si l’on sait qu’elles disposent de tous les moyens pour imposer ou faire imposer leurs choix. Ces moyens, de toutes les façons, pourraient difficilement faire taire tout un peuple. Le mieux serait naturellement de tenir les promesses faites devant l’opinion.

Ousmane BALLO

Source : Ziré

 

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