Enfin, le bout du tunnel dans l’entretien routier ?

La question est d’autant moins superflue que les hautes autorités semblent déterminées à prendre la problématique à bras le corps et à plus haut niveau. Un récent conseil des ministres s’est en effet soldé par la décision de rompre les contrats de toutes les entreprises défaillantes dans l’accomplissement des engagements auxquels ils ont souscrit en la matière. Il faut dire que ce sont des dizaines de milliards de nos francs qui quittent les poches des usagers, via les tickets de péage, pour servir à l’entretien des routes, ainsi doté des ressources les plus pérennes. Les contrats y afférents sont toutefois galvaudés, mal exécutés ou tout simplement inexécutés par des prestataires sélectionnés au gré de la collusion d’intérêts avec leurs prébendiers tapis dans le système et aux dépens du service public. C’est pourquoi leurs tâches se résument le plus souvent au revêtement des voies urbaines et interurbaines par des matériaux qu’avale la première vague pluvieuse de l’instant d’après. Ces prestataires et leurs prébendiers se remplissent ainsi les poches et les usagers rongent leurs freins et amortisseurs dans les innombrables nids de poules qui résistent à chaque bombardement budgétaire annuel. Manifestement, la mise en demeure des autorités aux attributaires véreux de marchés d’entretien routier est un espoir inédit d’inversion de cette tendance.

Source : Le Témoin