Grande offensive FAMA-GATIA-MSA contre l’EIGS : Hadji Gamou en première ligne !

Depuis quelques jours, les Famas appuyés par le Gatia  et le MSA  ont déclenché une opération d’envergure contre l’État islamique au Grand Sahara (EIGS)  et ses complices dans la région de Ménaka et de Gao. Pour mener à bien  cette opération d’envergure, l’armée et les deux mouvements (GATIA, MSA) ont envoyé au front des officiers de valeurs dont le Général Hadji Gamou. Selon des sources, cette opération d’envergure  enregistre des succès.

En effet, depuis début juin, l’armée et les combattants  du GATIA et du MSA ont lancés  une opération de grande ampleur dans la zone de Ménaka pour y chasser les terrorises de EIGS qui commettent des crimes en grande masse. Les Famas  ont engagé  précisément  les éléments du GTIA 8,  commandé par le général El Hadj Ag Gamou.

Aussi, le 4 juin, l’armée et plusieurs combattants  du MSA et du GATIA ont lancé une attaque sur Anderamboukane occupé depuis la mi-mars par les combattants de l’Etat islamique. Ceux-ci ont été défaits au cours de l’opération et la ville reprise par l’armée, GATIA, MSA.

Autre succès de cette opération conjointe ? Le 14 mars 2002, l’armée a  fait décoller un ou plusieurs hélicoptères à Ménaka pour effectuer des frappes près d’Inchinanane contre des positions de l’EIGS. Bilan: plusieurs positions de l’EIGS détruits et plusieurs terroristes neutralisés, selon des sources militaires.

Gamou, soldat dans l’âme

Parmi les hommes qui mènent cette opération se trouve le général Hadji Gamou. Ce dernier n’est pas un inconnu. En effet, ce soldat dans l’âme s’est illustré dans beaucoup de batailles  pour  défendre le Mali, notamment lors de la crise de 2012.

Ce patriote colonel-major  lorsque débute la Rébellion de 2012, il commande alors la garnison de Kidal. Le 18 janvier, Aguel’hoc est attaquée, elle tombe aux mains de rebelles le 24 et sa garnison est massacrée. Le lendemain, les renforts venus de Kidal et commandés par Gamou reprennent la ville, que les rebelles abandonnent sans combattre.

Début février, Gamou tente de briser le siège de Tessalit et, le 11 février, venu de Kidal, il affronte les rebelles lors du combat de Tinsalane. Fin mars 2012, il commande les forces maliennes à Kidal, fortes de 500 à 600 hommes, lorsque la ville est attaquée le 26 par Ansar Dine et le MNLA. Le 29, Ag Gamou abandonne la ville et se replie avec ses forces vers le sud. Le 31, alors que le même jour, Gao était envahie par les rebelles, les forces de Gamou sont encerclées par les combattants du MNLA Gamou fait alors savoir qu’il accepte la proposition du MNLA de rejoindre ses rangs. Il s’agissait là cependant d’une ruse, Gamou refuse que les 204 soldats de sa troupe soient livrés comme prisonniers de guerre. Puis il se porte avec ses hommes vers le Niger. Arrivé à 100 kilomètres de la frontière, il appelle le consul du Mali au Niger pour lui demander de préparer l’arrivée de ses hommes afin qu’ils puissent être rapatriés vers Bamako, via le Burkina Faso. Par la suite, Gamou se replie lui-même au Niger, il fait alors savoir au gouvernement malien que son allégeance au MN était une manœuvre ayant pour but de s’enfuir et qu’il est prêt à reprendre le combat.

Le 2 décembre 2012, à Niamey, Ag Gamou est la cible d’une tentative d’assassinat par un jeune djihadiste. L’assaillant, qui se réclame d’AQMI, est cependant maîtrisé par Gamou, son garde du corps et son chauffeur.

Sur tous les fronts…

Gamou reste 10 mois au Niger, mais en janvier 2013 l’armée française lance l’Opération Serval au Mali. Il prend alors part à la reconquête du nord. Le 15 janvier 2013, il prend Ménaka sans combattre avec une colonne de 77 pick-up et huit blindés BRDM-2. Vers fin janvier ou début février, il arrive à Gao, prise quelques jours plus tôt par les Français1 Le 12 février, les forces maliennes du colonel Ag Gamou et les troupes françaises reprennent le contrôle de la ville de Ménaka sans livrer de combats avec le MNLA qui abandonne la ville après y être entré le 5 février..

Le 21 février, Gamou est engagé directement avec ses hommes conte les djihadistes du MUJAO lors de la quatrième bataille de Gao. Fin février, il détache 19 hommes de son contingent qui servent de guides aux soldats français dans l’Adrar des Ifoghas, lors de la bataille de Tigharghâr. En mars, il est un temps rappelé à Bamako.

Le 2 septembre 2013, El Hadj Ag Gamou est élevé à la dignité d’Officier de l’Ordre national du Mali . Le 18 septembre, il est promu au grade de général de brigade.

Les 17 et 21 mai 2014, il commande les FAMA lors des deuxième et troisième bataille de Kidal. En août 2014, Gamou fonde une nouvelle milice loyaliste pour s’opposer aux rebelles, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA). Il demeure cependant général dans les rangs des FAMA.

Le 1er juin 2017, après une attaque contre un poste de militaire à Abala, au Niger, les djihadistes de l’État islamique se replient au Mali. Mais ils sont alors attaqués par l’armée malienne, l’armée française et les combattants touaregs du GATIA et du MSA.

Le 4 septembre 2019, le général de division Ag Gamou est nommé Inspecteur général des armées et services maliens. Il  quitte ce poste en décembre 2021. Aussi, ce n’est pas une surprise de le voir aujourd’hui en premier ligne pour combattre l’État islamique au Grand Sahara (EIGS)  et ses complices.

Mémé Sanogo

Source : L’Aube