Les responsables de la Plateforme des organisations Syndicales de Lutte Contre la Corruption (POS-LCC) ont aminé ce vendredi 24 décembre 2021, une conférence de presse à la Maison des Partenariats de Bamako. L’objectif de ce rendez-vous avec les hommes de médias était de faire d’une part, la restitution des activités déjà menées par la Plateforme et d’autres part, de présenter son plan d’action pour la lutte contre la corruption au sein de l’administration malienne
Soucieuse d’une répartition égalitaire des ressources de l’État, la Plateforme des Organisations Syndicales de Lutte contre la Corruption, composée essentiellement des fonctionnaires de l’État, a été créée en 2020 afin de lutter contre la corruption et la délinquance financière au sein de l’administration malienne. Pour ce faire, la Plateforme travaille déjà à rassembler toutes les organisations syndicales afin de fédérer les actions.
Selon le président de la Plateforme, Issa Sinayoko, non moins Inspecteur de Trésor, les travailleurs sont les premiers concernés par le fléau. Parfois victime du système et souvent même coupable, ils sont donc au début et à la fin de la corruption. «Notre objectif est de rassembler toutes les organisations syndicales pour mener ensemble cette lutte. Comme vous le savez, nos travailleurs sont les premiers concernés par cette corruption », estime t-il.
Pour ce faire, la Plateforme a un chronogramme bien détaillé. «Pour être efficace, nous avons établi un plan d’action triennal. Tout d’abord, nous avons priorisé la formation et la sensibilisation des travailleurs sur l’éthique et la déontologie de l’administration. Puis, nous avons mis l’accent sur la formation de nos membres (syndicats) sur les techniques de prévention dont la formation vient de prendre fin. Ensuite nous allons poursuivre avec la formation de nos membres sur les techniques de dénonciation et enfin nous allons travailler à implanter la Plateforme à travers tout le Mali », a expliqué M. Sinayoko.
Plus de 700 milliards s’envole chaque année !
De son côté, Amadou Sanga, secrétaire administratif de la Plateforme et co-animateur de la Conférence, a expliqué en chiffres les dégâts causés par la corruption chaque année au Mali. Selon lui, environs 741 milliards de francs CFA sont détournés chaque année. «C’est un chiffre dont la valeur équivaut à quatre mille (4000) kilomètres de route goudronnée; vingt deux mille (22000) centres de santé et cent mille (100.000) écoles », a-t-il précisé.
Compte tenu de cette situation jugée grave, la Plateforme des Organisations Syndicales de Lutte contre la Corruption promet une lutte organisée et sans états d’âme. «Nous sommes là par conviction et rien, je dis bien rien ne nous détournera de cet objectif. Une personne, quelqu’un soit son poids ne sera au dessus de la loi dans nos dénonciation », a ainsi promis le président de la Plateforme.
Pour l’heure, la Plateforme est composée de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) ; la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) ; la confédération Malienne des Travailleurs (CMT) ; la coordination des syndicats de la DAF, des DRH, des CPS, des DFM, de la Primature et des départements Ministériels (CSDDCD) ; le Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC) ; le Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLTMAT) ; le Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère des Affaires Etrangères (SYLTAE) ; le Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Territoriales (SYNTRACT) et le syndicat Autonome des Greffiers et Secrétaires de Greffes et Paquets (SYNAG),
Amadou Kodio/Afrikinfos-Mali
Last Updated on 25/12/2021 by Ousmane BALLO