EID 2021 : une cinquantaine de dossiers sur la table du jury

La 25è session de l’Espace d’interpellation démocratique (EID), s’est tenue le 10 décembre 2021 au Centre international de conférences de Bamako (CICB). Le jury d’honneur de cette session était présidé par l’ancien ministre de la Promotion de Femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Bouaré Bintou SAMAKE, assistée de plusieurs personnalités de la société civile.

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata MALLE ; en présence du Premier ministre Choguel Kokalla MAÏGA. Elle a enregistré la présence des membres du Gouvernement ; des ambassadeurs accrédités au Mali ; des chefs des Institutions de la République ; des responsables des Associations de défense des droits de l’homme et des étudiants en droit.

Pour cette édition, 280 interpellations ont été reçues par la Commission préparatoire sur lesquelles 53 ont été retenues pour la lecture publique, 153 pour suite à donner et 74 rejetées pour non-conformité aux critères définis dans le règlement intérieur de l’EID.

Au nombre de ces 53 interpellations, une trentaine ont finalement été lues au cours des travaux, les 22 restants ont été retirés tous simplement pour les satisfactions de leurs auteurs. Ces interpellations portent essentiellement sur des cas de litiges fonciers, spoliations de biens, violations de droits humains (coups et blessures graves, meurtres), vandalisme de propriétés privées, expropriation pour cause d’utilité publique entre autres et surtout l’inexécution des décisions de justice etc.

L’événement a commencé par l’exécution de l’hymne de l’EID entonné sous la symphonie remarquable de l’orchestre Badema national suivi de la présentation du jury d’honneur composé de neuf membres dont trois femmes. Il est acquis par Mme Boiré Bintou SAMAKE, ancien ministre en charge de la Promotion de la femme. Cette séquence a été suivie de la lecture des contributions des associations et organisations de défense des droits de l’Homme, des représentantes des organisations féminines, de la société civile, etc.

Après la lecture des interpellations, les travaux ont reprise avec la visite par Dr Choguel Kokalla MAÏGA accompagné de certains responsables de départements ministériels, des stands d’exposition des productions d’objets artisanaux des détenus, sur l’esplanade du CICB. Cette étape a été suivie par les réponses des membres du gouvernement interpellés pour cette session avant le retrait du jury d’honneur dont le rapporteur général procède à la présentation de leurs observations et recommandations. Ces recommandations seront suivies par les mots de conclusion de la présidente du jury avant le discours de clôture des travaux qui sera prononcé par le chef du gouvernement.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le Médiateur de la République a rappelé que la 24è session de l’EID qui s’est tenue en 2019 a enregistré 465 demandes d’interpellations dont 246 retenues. Sur ces 246, a poursuivi Sanogo Aminata MALLE, 38 ont fait l’objet d’une lecture publique et 208 ont été classées pour suite à donner.

Ainsi aux termes d’un processus de suivi permanent, notamment deux réunions de suivi-relance et un atelier d’évaluation, sur les 246 interpellations transformées, 195 y compris 38, le 10 décembre 2019 ont reçu des réponses, soit 93,75%.

Elle a tenu à attirer l’attention du chef du gouvernement sur les dispositions idoines à prendre en vue de la mise en œuvre efficace des recommandations en souffrance et des engagements non encore tenus. Actualité oblige, Mme Sanogo Aminata Mallé a formulé le vœu pour participation inclusive et de qualité de l’ensemble des canapés sociaux du pays et une pleine réussite aux Assises nationales de la refondation qui ont démarré ce week-end, pour un Mali nouveau.

Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla, en prenant la parole à la clôture de la rencontrer, a fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes civiles et militaires tombées en défendant notre Patrie pour que nous puissions vivre. Cet espace unique, né le 10 décembre 1994, constitue, selon le Premier ministre, une illustration de cette volonté de donner corps à l’un des textes fondamentaux dont l’Humanité s’est doté en 1948, après la seconde guerre mondiale, c’est à dire la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948.

« Ce forum qui nous réunit, chaque année, précisément à cette mémorable date du 10 décembre, a pour objet d’informer les opinions publiques nationales et internationales sur l’état des droits de l’Homme au Mali, de contribuer de manière active et pédagogique à la réalisation d’une culture démocratique nationale et d’impulser de façon significative la politique de promotion et de protection des droits et libertés des citoyens. J’ai noté avec un immense plaisir et une grande satisfaction, le traitement diligent réservé aux préoccupations des usagers des services publics et des justiciables maliens, lors de cet exercice démocratique annuel », a souligné Dr Choguel Kokalla MAÏGA, avant de déclarer : «Malgré le contexte politique, institutionnel, économique social et sécuritaire difficile que vit notre pays, le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour continuer à soutenir l’EID. »

Abdoulaye OUATTARA / Afrikinfos-Mali

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