Choguel K. Maïga, Premier ministre du Mali : « La décision politique est prise, il y aura un organe indépendant qui va organiser les élections »

Hier, lundi 28 juin 2021, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga s’est rendu à la Maison de la Presse du Mali (Bamako) pour rencontrer les hommes et les femmes de medias. Au cours de cette visite de courtoisie à la presse, le chef du gouvernement a fait savoir qu’un organe indépendant de gestion des élections sera mis en place comme souhaité par la majorité de la classe politique et de la société civile malienne. « Il n’y a plus de débat. Il y aura-t-il oui ou non un organe unique de gestion des élections ? La décision politique est prise, il y aura un organe indépendant qui va organiser les élections », a précisé Dr. Choguel K. Maïga face à la presse hier.

Le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, a saisi l’occasion de cette visite de courtoisie du Premier ministre pour soulever les soucis de la presse à savoir le non paiement de l’aide à la presse depuis 3 ans, la rénovation de la Maison de la presse, l’inadaptation des textes, la dépénalisation des délits de presse, le prix exorbitant des impôts. Tout en réaffirmant le soutien de la presse à la transition, il a demandé l’appui du Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga pour une presse digne de ce nom. Prenant la parole, le chef du gouvernement, Dr. Choguel K. Maïga a fait savoir que la société repose sur des acteurs importants comme la presse, les chefs religieux, les agents de sécurité, les hommes politiques, les commerçants (monde des affaires) etc. Le premier ministre affiche une volonté d’accélération de la transition en cours. A ses dires, la transition repose sur des piliers comme la sécurité, les réformes et l’apaisement du climat social. Selon Dr. Choguel K. Maïga, les réformes politiques et institutionnelles qui ont fondé du gouvernement seront inclusives.« Nous avons entendu les partis politiques se plaindre que le calendrier de transition qui avait été validé n’a fait l’objet d’aucun débat en amont. Ceci est le calendrier que nous allons élaborer avec, nous allons le débattre uns et les autres pour voir les points de blocage éventuels, les leviers ensemble pour aller vers des élections et minimiser les risques de contestation.Parce que la crise qui a conduit au changement de régime est partie des contestations des résultats des élections. Il faut donc chercher une solution à cela  », at-il dit. En outre, Choguel K. Maïga a précisé qu’il y aura un organe unique indépendant de gestion des élections durant la transition en cours.« Il n’y a plus de débat. Il y aura-t-il oui ou non un organe unique de gestion des élections ? La décision politique est prise, il y aura un organe indépendant qui va organiser les élections  », a déclaré le premier ministre. Par ailleurs, il dira que la matière première pour préparer les Assises Nationales de la Refondation (ANR), c’est les résultats du dialogue national inclusif (DNI), c’est les résultats de la conférence d’entente nationale, c’est les résultats des États généraux de la décentralisation.« Les résolutions des Assises nationales de la Refondation (ANR) qui auront la volonté de tous les Maliens seront obligatoires pour toute personne qui veut prendre le pouvoir au Mali. Les neuf mois qui restent, nous allons tout faire pour aller aux élections. Si cette transition échoue, je ne vois pas l’homme politique qui va faire son bonheur sauf si c’est quelqu’un qui a un autre agenda », a déclaré le Premier ministre. Aux dires du chef du gouvernement, la transition va être jugée à un certain nombre de critères, d’abord sa capacité à organiser les élections non contestées, sa capacité à faire avancer le processus de l’accord, sa capacité à faire les réformes en cours les Maliens s’attendent. Si la transition réussit ceci, dit-il, elle aura réussi. Par ailleurs, il a signalé qu’il va présenter dans six semaines sa déclaration de politique générale (DPG) au Conseil national de transition (CNT). En outre, il dira que justice sera rendu aux victimes des 10, 11 et 12 juillet 2020 à Bamako. Au cours de cette rencontre avec la presse, il a mis l’accent sur l’accord de paix au Mali et la nécessité de faire confiance aux cadres maliens. Selon le Premier ministre, la communauté internationale ne va pas résoudre le problème des Maliens à leur place. Suite à la démolition de la zone aéroportuaire, il a fait savoir qu’une commission nationale d’enquête sera mise en place pour éventuellement sanctionner ceux qui doivent l’être et dédommager ceux qui doivent l’être aussi.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

 

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