L’hôtel Mandé abrite depuis ce mardi 1er juin 2021 pour trois jours, les travaux d’une session de formation des journalistes sur le travail forcé et pratiques assimilées au Mali. Cette rencontre qui regroupe 15 hommes de médias du district de Bamako et de l’intérieur, vise à encourager la production et la diffusion de reportages et articles de presse sur le travail forcé au Mali.
Elle est organisée par le Bureau international du Travail (BIT), à travers son projet, ‘’la lutte contre l’esclavage et la discrimination liée à l’esclavage au Mali (DRL)’’, en partenariat avec l’Association TEMEDT et l’ONG Anti-Slavery International. L’ouverture des travaux était présidée par le Directeur national du travail; en présence de la vice-présidente de l’Association TEMEDT Raichatou Walet ALTANATA, du Coordinateur national du projet DRL du BIT, Ibrahim CISSE, etc.
La facilitation est assurée par deux formateurs, à savoir Alhousseini SIDIBE du Mali et Charles AUTHEMAN de la France. Cet atelier, selon ses initiateurs, doit permettre de renforcer les capacités des journalistes dans la collecte, le traitement et l’analyse de l’information sur le phénomène du travail forcé qui prend une ampleur inquiétante dans notre pays et cela, dans presque tous les secteurs, et singulièrement dans les secteurs miniers.
Il faut rappeler que le BIT accompagne notre pays dans le renforcement du cadre institutionnel de coordination, de pilotage, de suivi de l’éradication du travail forcé, ainsi que dans le renforcement des capacités des organisations locales qui fournissent de l’assistance aux victimes. Cet appui s’inscrit dans le cadre de la coopération entre l’OIT et ses mandants au Mali à travers le Programme pays pour le Travail décent. Il faut rappeler que notre pays a ratifié la convention n°029 sur le travail forcé de l’OIT en 1960 et son protocole de 2014, en 2016.
Le projet DRL a pour objectif global d’appuyer les efforts nationaux pour combattre l’esclavage et la discrimination fondée sur l’esclavage au Mali. L’option d’un développement de partenariat avec les médias vise à accroître la prise de conscience générale sur les interrelations entre le travail forcé et les pratiques abusives de recrutement, notamment dans un contexte de déplacement forcé en lien avec la recrudescence des violences liées à l’esclavage au Mali.
Pour ce faire, le BIT a développé un toolkit (boîte à outils) de formation destiné aux journalistes, afin de les encourager et les aider à reporter efficacement sur le travail forcé et les pratiques abusives de recrutement.
Abdoulaye Ouattara / Afrikinfos-Mali