Les responsables du Consortium des Organisations de la société civile (OSC), spécialisées dans les questions électorales, composées de l’Observatoire, l’AJCAD, Tuwindi et Doniblog, étaient face aux hommes de médias le 27 février 2021 à la Maison de la presse. L’objectif de cette rencontre était de partager avec les journalistes le contenu de leur Document de Plaidoyer pour l’effectivité des reformes politiques institutionnelles au Mali.
Dans son intervention, le Dr Ibrahim Sangho, porte-parole de cette synergie, a invité les autorités de transition à la création d’un organe unique de gestion des élections, gage d’une élection transparente et crédible à l’image du Bureau du vérificateur général. Dans sa déclaration, le Consortium des Organisations de la société civile, invite également les autorités de la transition à créer un environnement inclusif et représentatif réunissant les partis politiques, les représentants de la société civile, les minorités, les femmes et les jeunes.
De même, il estime que le processus électoral ne doit pas être perçu de manière séparée des autres éléments nécessaires à la consolidation d’une démocratie. Il s’agit aussi de concilier les exigences de respect des délais de la transition et des délais raisonnables nécessaires à la mise en place dudit organe unique Par ailleurs, il faut, selon ses OSC, entreprendre les réformes politiques institutionnelles et électorales nécessaires, dans un court terme afin de mettre en place, à très court terme, l’organe unique pour lui permettre d’organiser des élections crédibles, inclusives et transparentes à la fin de la transition.
Dans son intervention, le conférencier, s’est appesanti sur les contours de dudit organe unique. Pour le Dr Sangho, tout est une question de volonté politique et cet organe peut est mis en place avec les textes y afférant. « Pour qu’il n’y ait plus de coup d’Etat au Mali, il faut la création d’un organe unique de gestion des élections », a-t-il persisté. De son avis, l’architecture institutionnelle électorale actuelle avec le ministère de l’Administration Territoriale, la CENI, la DGE, le CNEAME et la Cour Constitutionnelle, est assez complexe et n’a pas réussi jusque-là à permettre une gestion efficace et crédible des processus électoraux.
C’est pourquoi, dit-il, la Transition se doit de trancher les questions relatives à la création d’un organe indépendant et unique de gestion des élections au Mali dans un souci de cohérence et d’efficacité technique et financière ; avec tout ou parties des prérogatives du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la CENI, de la DGE et de la Cour constitutionnelle. Ainsi, l’Organe unique de gestion des élections proclame les résultats définitifs et la Cour Constitutionnelle se charge du Contentieux électoral.
A en croire le Dr Ibrahim Sangho, la majorité des acteurs politiques et de la société civile se sont accordés sur la priorité de mettre en place cet organe indépendant, unique et pérenne. Pour son efficacité, ses organisations, préconisent la nomination de personnalités indépendantes, compétentes et ayant une certaine notoriété incontestable. Pour sa part, Mamadou Lassine DIARRA, Consortium ELE, a conclu en rappelant que la création de l’organe unique est une exigence de la CEDEAO.
A O
Source : Ziré
Last Updated on 03/03/2021 by Ousmane BALLO