L’administration fiscale a vu le jour en janvier 1960. ” Etre une administration fiscale moderne, cultivant les valeurs de compétence, d’intégrité, d’équité, respectueuse des lois et règlements de la République et offrant la meilleure qualité de service au contribuable “. Telle est la vision de la Direction générale des impôts (DGI) créée par la loi n°59-50 adoptée par l’Assemblée législative de la République soudanaise, le 28 décembre 1959 et promulguée le 15 janvier 1960 par le président du Conseil, Modibo Kéïta.
La Direction générale des impôts est le plus grand service contributeur de devises au Trésor public. De sa création à ce jour, cette structure considérée comme pourvoyeuse des recettes a connu 10 directeurs nationaux ou généraux, dont une seule femme. Ces cadres ont conduit la destinée de l’administration fiscale avec loyauté. Et chacun d’eux a fait de son mieux. Ils sont tous économistes ou financiers de formation, qui ont passé la majeure partie de leur carrière au sein de l’administration fiscale ou du ministère de l’Economie et des Finances. Ils, ce sont Oumar Macalou, Abdoulaye Makanguilé, Hamidou Oumar Sy, Ousmane Alhéro Touré, Mme Haïdara Niania Cissé (la seule femme) Mohamed El Haki Kéïta, Dionké Diarra, Amadou Ba Ali Traoré, Sidima Dienta et Mathias Konaté (l’actuel directeur général).
Nous avons jugé nécessaire de faire un clin d’œil à ces “soldats de l’économie nationale”. Une manière de rendre un vibrant hommage à ceux qui ont porté l’administration fiscale sur les fonts baptismaux, de mettre en exergue le rôle du partenariat dans la mise en place des attributs d’une administration fiscale résolument tournée depuis un certain moment vers la modernité.
Oumar Macalou (janvier 1961-avril 1962)
Oumar Macalou fut le premier directeur général des impôts, du crédit et des investissements, de 1960 à 1962. Il fut nommé par décret en date du 10 janvier 1961. Ce grand commis de l’Etat a, par la suite, occupé plusieurs postes de responsabilité : président du Conseil d’administration de la Banque populaire du Mali, contrôleur d’Etat, directeur général du Trésor, des banques et assurances ; directeur général de la Coopération internationale. Avant d’être directeur de Cabinet du chef de l’Etat et président du Conseil d’administration de la Banque centrale du Mali. Oumar Macalou fut également fonctionnaire international au Fonds monétaire international (FMI) pendant plusieurs années. Né en 1934 à Kita, Oumar Macalou est diplômé de la Faculté de droit et sciences économiques et de l’Ecole nationale des impôts à Paris, de 1956 à 1960. Il est également licencié en droit, option section économie politique et diplômé de l’Institut d’études du développement économique et social. En 1970, il décroche son doctorat en sciences économiques à l’Université de Paris, en France, avant d’être diplômé de l’Institut du Fonds monétaire international (FMI) à Washington.
Amidou Oumar Sy (janvier 1977 à juin 1978)
Inspecteur des services économiques, Amidou Oumar Sy est né le 24 septembre 1942 à Mopti. Ce cadre exceptionnel a dirigé la Direction des impôts et des domaines pendant une seule année (1977-1978). Auparavant, il fut chef de service des banques à la Direction du trésor, des banques et assurances, directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, administrateur à la Banque centrale du Mali et à la Banque malienne de crédit et de dépôts (Bmcd).
Après la Direction des impôts et des domaines, Amidou Oumar Sy fut inspecteur des finances auprès du Cabinet du ministère des Finances et chargé des relations financières internationales, notamment avec le Fonds monétaire international (Fmi) et les pays de la Zone franc.
De 1986 à 1989, Amidou Oumar Sy fut administrateur auprès du Groupe de la Banque africaine de développement représentant le Mali, le Sénégal, le Gabon, le Burundi, la Centrafrique et les Comores ; conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances chargé des programmes d’ajustement structurel en rapport avec le Fmi, la Banque mondiale et les autres bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux. Amidou Oumar Sy fut aussi Pdg de la Bmcd avant d’être appointé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Mali auprès de la République de Côte d’Ivoire, de la République du Liberia et de la Banque africaine de développement (Bad) avec résidence à Abidjan.
Amidou Oumar Sy a reçu plusieurs distinctions honorifiques au Mali et à l’étranger. Il s’agit de la médaille d’officier de l’Ordre du Mérite français, chevalier de l’Ordre national du Mali et commandeur de l’Ordre national de Côte d’Ivoire.
Abdoulaye Makanguilé (avril 1962-janvier 1977 puis juillet 1984 – septembre 1990)
Abdoulaye Makanguilé est la deuxième personnalité à diriger l’administration fiscale. D’ailleurs, il est le seul directeur qui a passé autant d’années à la tête de cette structure.
En effet, après avoir été nommé en avril 1962, Abdoulaye Makanguilé est resté en poste pendant 15 ans puisqu’il a quitté en janvier 1977 pour être directeur de la dette publique. Du coup, il fut remplacé par Hamidou Oumar Sy, qui a dirigé la structure de 1977 à 1978. Après plus d’une année à la Direction de la dette publique, Abdoulaye Makanguilé fit son retour à la tête des impôts qu’il dirigera de juillet 1978 à septembre 1990. Et c’est d’ailleurs en 1990 qu’Abdoulaye Makanguilé nous a quittés, après de bons et loyaux services rendus à la nation.
Ousmane Alhéro Touré
(Septembre 1990- Septembre1992)
Après avoir été directeur adjoint des impôts pendant six ans, de 1984 à 1990, Ousmane Alhéro Touré a été finalement confirmé au poste de directeur national des impôts. Il a dirigé la structure durant deux ans (1990-1992). Auparavant, il fut nommé chef de service national des impôts puis chef de la Brigade nationale d’investigation et de vérification de la Direction nationale des impôts. De 1971 à 1976, il fut inspecteur divisionnaire et directeur régional des impôts du district de Bamako.
Né en 1936 à Bourem, Ousmane A. Touré a décroché son diplôme à l’Ecole d’administration du Soudan de 1959. Il est également diplômé de l’Ecole fédérale d’administration de Dakar (Régie financière) en 1960 puis de l’Ecole nationale des impôts de la République française de 1962 à 1964.
Ousmane A. Touré a effectué plusieurs stages, notamment à l’Institut de la Banque mondiale à Washington et à l’Institut d’administration fiscale sur la Tva. C’est ainsi qu’il fut président de la Commission de l’institut de la TVA au Mali et membre de la Commission d’harmonisation de la fiscalité des membres de la Ceao.
Mme Haïdara Niania Cissé (septembre 1992- septembre 1999)
Mme Haïdara Niania Cissé est la seule femme à diriger la Direction nationale des impôts de 1992 à 1999. Après sa licence en sciences économiques à l’Ecole nationale d’administration du Mali (ENA), elle a fait un stage à l’Ecole des impôts de Clermont-Ferrand, en France et une formation de Tva à l’Institut des administrations publiques de Paris en plus d’une formation des administrateurs fiscaux à Montréal au Canada.
S’agissant de ses expériences professionnelles, Niania Cissé fut d’abord inspecteur stagiaire des services économiques à l’Inspection des impôts de Bamako II puis chef de division de l’Inspection des impôts de Bamako I et chef de division de l’Inspection des impôts III, ensuite chef de service des impôts par intérim.
De 1988 à 1992, Mme Niania Cissé fut directrice des impôts du district de Bamako avant d’être nommée directrice nationale des impôts du Mali de 1992 à 1999.
Après, elle fut consultante au Projet d’appui à la mobilisation des recettes intérieures (Pamori) puis conseiller technique chargé de la douane et des impôts au ministère de l’Economie et des Finances de 2003 à 2006. Mme Niania Cissé fut également inspecteur des finances à l’Inspection des finances.
Mohamed El Haki (septembre 1999 à mars 2003)
Né le 10 décembre 1949 à Ké-Macina, Mohamed El Haki fut directeur national puis directeur général des impôts de septembre 1999 à mars 2003. Auparavant, il a été directeur des impôts du district de Bamako, chef de Centre des impôts de la Commune III, inspecteur divisionnaire des impôts de Bamako II.
Notons que Mohamed El Haki fut inspecteur stagiaire adjoint du chef de la division II des impôts de Bamako et inspecteur stagiaire des impôts entre 1977 à 1978.
Diplômé de l’Ecole nationale d’administration du Mali (ENA), Mohamed El Haki fut nommé conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances en 2003, après la Direction générale des impôts (DGI).
Il détient plusieurs attestations de participation notamment au “Programme de formation à la gestion pour cadres fiscaux” à l’Université de Sherbrooke et à la Session TVA-IIAP à Paris, en France.
Amadou Ba Aly Traoré (avril 2011 à 2012)
Amadou Ba Aly fut un cadre chevronné de l’administration fiscale. Il fut directeur général des impôts en 2011, après plusieurs années d’expérience au sein de la structure, avant d’être remplacé par Dionkè Diarra en la faveur des événements de mars 2012.
Amadou Ba Aly avait occupé plusieurs postes au sein de l’administration fiscale, notamment chef de la Direction des grandes entreprises où il a enregistré un très bon résultat en termes de mobilisation des recettes.
C’est après l’obtention de sa maîtrise en sciences économiques, en 1976, à l’Ecole nationale d’administration (ENA) qu’il intègre le service des Impôts, en qualité d’inspecteur des impôts. Un an après, il est affecté à division I des Impôts.
Titularisé en mai 1979, il est réaffecté à la Brigade nationale d’investigation des impôts, en qualité d’inspecteur vérificateur. En 1986, il est nommé chef de la Section vérification de comptabilité. Avant d’occuper, successivement, les postes de chef de Centre des impôts de Bamako VI, receveur des taxes indirectes du district de Bamako, chef du Centre II de Bamako et chef de la division des grandes entreprises. Un poste qu’il occupe jusqu’à sa nomination comme directeur général des Impôts, le 20 avril 2011.
Aujourd’hui, Amadou Ba Ali Traoré est chargé de mission au Cabinet de l’ancien du président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré dit ATT.
Dionké Diarra : (mars 2003-2011 puis 2012-2013)
Cet inspecteur des services économiques détient un doctorat d’Etat en sciences économiques de l’Université de Paris I, Panthéon Sorbonne, un diplôme d’études supérieures de sciences économiques et une maitrise en sciences économiques de l’Université de Dakar.
Dionkè Diarra fut directeur général des impôts pendant plusieurs années (mars 2003 jusqu’en 2011). A la faveur des événements de mars 2012, Dionkè Diarra fit son retour à la tête de la direction générale des impôts. Durant son passage aux impôts, il a apporté d’énormes réformes à l’administration fiscale.
Actuellement ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dionké Diarra a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il fut commissaire bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) de la Banque malienne de crédit et de dépôts (Bmcd), de la Banque internationale pour le Mali (Bim-sa) de la Caisse des retraites du Mali, de la Société des chèques postaux et caisses d’épargne.
Dionkè Diarra fut directeur commercial et de la statistique de l’Office des produits agricoles du Mali (Opam), président du Conseil d’administration de la Sotelma/Malitel, directeur du Projet d’appui à la mobilisation des recettes intérieures (Pamori), directeur national du Trésor et de la comptabilité publique, secrétaire général adjoint de la Présidence de la République du Mali…
Il fut directeur de Cabinet du ministre de la Fonction publique et du Travail et du ministre des Transports, des Télécommunications et du Tourisme.
Dionkè Diarra fut président du Forum des administrations fiscales des pays de l’Union monétaire ouest-africaine ; membre de la Commission d’éligibilité aux programmes immobiliers de l’Etat et président du Centre de rencontres et d’études des dirigeants des administrations fiscales francophones (Crédaf).
Sidima Dienta : (2013 à octobre 2018)
C’est à la faveur de l’élection d’Ibrahim Boubacar Kéïta en 2013 que Sidima Dienta fut nommé directeur général des Impôts pour remplacer Dionké Diarra. En termes de mobilisation des recettes fiscales, Sidima Dienta a réalisé de très bons résultats.
De 594 milliards Fcfa comme objectif de recettes fiscales en 2015, Sidima Dienta a mobilisé plus de 700 milliards Fcfa en 2017.
Le natif de Dia (cercle de Ténenkou, région de Mopti) a obtenu son baccalauréat au lycée de Sévaré. Ensuite, il a décroché sa maîtrise en sciences économiques à l’Université de Dakar en 1988. Il suivra ensuite une formation en contrôle fiscal à Paris en 1994, puis en management des administrations à l’Enap au Québec (Canada).
De 1996 à 2005, Sidima Dienta bénéficie d’une série de séminaires en comptabilité Syncopa, des sociétés minières, banques et assurances, comptabilité des sociétés multinationales et séminaire de formation des formateurs au ministère de l’Economie et des Finances.
Sur le plan professionnel, de juin 2011 à janvier 2013, il fut directeur des grandes entreprises (DGE). Auparavant, il avait été chef de division appui à la vérification à la Direction générale des impôts ; inspecteur vérificateur à la division recherches et de la vérification à la Direction générale des Impôts ; chef de Centre des impôts de Kayes, chef de la Section impôts indirects à l’inspection régionale des impôts de Ségou.
Mathias Konaté : Depuis le 5 octobre 2018
C’est à l’issue du Conseil des ministres du vendredi 5 octobre 2018 que Mathias Konaté fut nommé directeur général des impôts en remplacement de Sidima Dienta. Ce cadre très compétent a pu mettre en place sa stratégie afin d’atteinte les objectifs de mobilisation des recettes pour le Trésor public.
En 2019, la Direction générale des impôts (DGI) a réalisé une belle performance en termes de résultats. De 910 milliards Fcfa de provision, ce sont finalement 919 milliards Fcfa qui ont été mobilisés, soit 101 %. Ces résultats ont été rendus possibles grâce au leadership gagnant du directeur général Mathias Konaté, qui a pu mettre en place une équipe performante, composée d’agents compétents et dévoués pour la cause.
Grâce à cette performance, la Direction générale des impôts se trouve dans une position très confortable dans le Tableau des partenaires financiers comme le Fonds monétaire international (Fmi) ou la Banque mondiale. Il s’agit du Tableau A dans le jargon de l’administration fiscale.
Aujourd’hui, les services de l’administration fiscale sont à pied d’œuvre pour mobiliser les recettes. Ce qui est l’un des soucis du directeur général des impôts, Mathias Konaté, et de son équipe, c’est l’atteinte des objectifs annuels de 891 milliards de Fcfa.
L’assurance a été donnée, lundi dernier, par le directeur général des impôts lors de la visite de prise de contact du ministre de l’Economie et des Finances avec les services de l’administration fiscale. “Votre visite, Monsieur le Ministre, intervient également dans un contexte extrêmement difficile marqué par la pandémie de la Covid-19 et l’insécurité. Dans ce contexte, il est attendu de la Direction générale des impôts, cette année, une mobilisation générale des objectifs de recettes révisés à hauteur de 891 milliards 325 millions de Fcfa. C’est donc l’occasion pour moi de prendre l’engagement, au nom du collectif de la Direction générale des impôts, d’être à la fin de l’année au rendez-vous de la performance et de renouer ainsi avec la tradition”. Parole de Mathias Konaté.
En tout cas, au regard des résultats enregistrés de janvier à septembre 2020, on peut dire qu’ils sont encourageants, malgré les difficultés que le Mali traverse depuis mars, à cause de la crise sanitaire due à la pandémie de Coronavirus ou Covid 19. Ainsi, les services des impôts ont pu verser plusieurs milliards de Fcfa.
Notons que l’objectif fixé au départ pour la Direction générale des Impôts pour 2020 était de 1 000 milliards Fcfa, finalement revue à la baisse à cause de la crise sanitaire pour être fixé à 891 milliards Fcfa.
En tout cas, les agents des impôts sont engagés à donner le meilleur d’eux-mêmes pour que cet objectif puisse être atteint, malgré les contraintes liées au contexte mondial.
Il est nécessaire de rappeler que Mathias Konaté est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques de l’Ecole nationale d’administration (ENA-Bamako) et d’une maîtrise en administration publique “option management public” de l’Ecole nationale d’administration publique (Enap) du Canada.
Il est également titulaire de deux diplômes d’études supérieurs spécialisés, respectivement en administration publique, “option gestion” de l’Université de Sherbrooke Canada et en administration fiscale de l’Université de Paris IX Dauphine (France).
Il a suivi plusieurs cours de perfectionnement professionnel pertinents et a participé à différents groupes de travail aux niveaux national, sous-régional et mondial dans le domaine de la fiscalité. Il est le point focal du Centre de rencontres et d’études des dirigeants des administrations fiscales (Crédaf) depuis 2004.
Mathias Konaté a une expérience professionnelle solide. Il a successivement occupé les postes d’inspecteur des domaines de l’enregistrement et du timbre de Bamako, de chef de la section “enregistrement et timbre”, de chargé de mission puis de conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances en charge de la fiscalité intérieure, de sous-directeur de la législation fiscale et du contentieux.
L’actuel directeur général des impôts fut aussi membre du Conseil d’administration des sociétés minières de Syama (Somisy-sa), de Sadiola (Semos-sa), de Loulo (Somilo-sa) et de l’Office malien de l’habitat (Omh). Il fut également chargé d’enseigner la fiscalité au Cours Jeanne d’Arc de Bamako.
Il est réputé être un gros travailleur, sérieux, disponible. Sa sociabilité et sa capacité d’écoute sont ses principaux atouts. Sous son leadership, l’administration fiscale s’apprête à lancer un nouveau mode opératoire des télépaiements d’impôts, droits et taxes.
Cette plateforme s’inscrit dans un vaste programme de modernisation des services de l’administration fiscale. “Ce mode est inclusif à tous les moyens de paiement par voie électronique en cours au Mali. L’opérationnalisation de ce mode opératoire requiert une plateforme qui permet un échange, hautement sécurisé, des données entre les différentes parties prenantes impliquées dans le processus de collecte et de comptabilisation des recettes”, précisait M. Konaté, lors de la formation des formateurs des banques sur l’utilisation des fonctionnalités de la plateforme.
Il est nécessaire de préciser que le paiement des impôts, droits et taxes par voie électronique est une nouvelle procédure dans le dispositif de collecte des impôts. Pour un départ, selon le directeur général des impôts, “ce compte à recette sera domicilié dans une banque pour permettre de suivre adéquatement la mise à disposition régulière de la trésorerie de l’Etat. Cette banque sera sélectionnée suivant les critères prudentiels et de solvabilité en application à la Bcéao”. Avec le temps et la maîtrise du mécanisme, dira-t-il, la domiciliation du compte sera étendue à d’autres banques suivant les mêmes critères.
“Le schéma de fonctionnement du mode opératoire adopté par le groupe de travail prévoit un compte dédié aux recettes, ouvert au nom du receveur général du district, dans lequel les recettes des impôts, droits et taxes collectées, par voie électronique, vont être virés. Cela est initié pour prévenir les incidents éventuels liés au paiement électronique avant la constitution de la trésorerie de l’Etat”, a précisé le DGI.
Notons que l’introduction des télépaiements dans le processus de collecte des impôts s’inscrit dans la suite logique des télé-déclarations lancées en 2019. Il s’agit de simplifier les procédures de paiements des impôts pour permettre aux contribuables de payer leurs impôts, droits et taxes sans être obligés de se déplacer physiquement vers les guichets ; de sécuriser les recettes de l’Etat par un paiement dématérialisé et de rendre disponible la trésorerie de l’Etat pour faire face aux dépenses publiques en temps et en heure.
Dossier réalisé par El Hadj Alou Badara HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali
Last Updated on 24/10/2020 by Ousmane BALLO