Coup d’État militaire au Mali : La situation dans les hôpitaux

Tous les blessés admis dans les établissements de santé ont reçu les soins requis en urgence. Ils ont été gratuitement pris en charge, en termes de médicaments, d’examens complémentaires voire sur le plan alimentaire

Les manifestations de soutien à l’insurrection militaire qui a abouti à la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, ont fait des blessés et des morts dans la capitale. Des blessés par balle ou souffrant d’autres traumatismes ont été admis dans différents établissements de soins, notamment le Centre hospitalo-universitaire (CHU) : Gabriel Touré, l’Hôpital du Mali, celui de Kati et le Centre de santé de référence (Csref) CIII. Tous ces blessés ont été gratuitement pris en charge par les différentes structures concernées.

Au niveau de l’hôpital Gabriel Touré, le service d’accueil des urgences a dénombré au total 23 blessés. Le personnel au niveau de cette unité de prise en charge des urgences, a constaté trois décès à l’arrivée. Un autre blessé a succombé à ses blessures. Parmi la vingtaine de blessés, trois ont subi des interventions chirurgicales au service de la pédiatrie infantile.

Il ressort des explications du chef du Département d’anesthésie-réanimation et médecine d’urgence (DARMU), Pr Diango Djibo, que sept blessés ont été libérés, dont un ayant signé une décharge attestant qu’il a quitté de son propre gré les urgences où il recevait des soins. Par ailleurs, deux autres blessés ont été référés à l’Hôpital du Mali.

Pr Diango Djibo a expliqué que son unité de soins n’a eu aucune difficulté à faire face à la situation. « Ce n’était pas une situation d’afflux massif qui commence à partir de 25 blessés reçus en même temps. On a simplement enclenché le système de prise en charge des urgences pour y répondre », a-t-il indiqué. En termes clairs, tous les blessés accueillis au niveau des urgences de Gabriel Touré ont eu en urgence les soins requis.

L’Hôpital du Mali sur la rive droite a été moins sollicité. Cet établissement hospitalier a admis dans un premier temps un seul blessé par arme à feu avant de voir Gabriel Touré lui référer deux autres blessés, dont l’un avait été renversé par une voiture. Deux blessés séjournent actuellement à l’Hôpital du Mali.

Le directeur général Ousmane Attaher Dicko a rassuré que les soins nécessaires ont été administrés aux blessés. Le surveillant général, Dr Bakari Dembélé, lui apportera la précision que les examens complémentaires, leurs médicaments voire leur alimentation sont aussi pris en charge par l’hôpital.

Joint au téléphone, l’administration de l’hôpital de Kati confirmera avoir reçu un seul blessé, notamment une fillette de 7 ans. Elle a reçu une balle perdue au niveau de la jambe gauche. à en croire une source, toutes les dispositions ont été prises par l’administration hospitalière de Kati pour opérer la môme. Au niveau du Centre de santé de référence (Csref) de la Commune III, les blessés comptabilisés sont au nombre de 9. Tous ont été efficacement pris en charge par les équipes médicales de ce centre.

Le secrétaire général du ministère de la Santé et des Affaires sociales, Dr Mama Coumaré, accompagné d’un staff technique, notamment les conseillers Mohamed Berthé et Adama Bardjan Diakité et le chargé de mission, Issoufi Maïga, s’est rendu au chevet des blessés à Gabriel Touré. Il a aussi expliqué être venu s’enquérir des conditions de prise en charge des blessés dans ce contexte particulier. Il a salué l’effort du personnel soignant, avant de témoigner de sa satisfaction de la prise en charge. « Les blessés reçoivent tous les soins requis gratuitement. Ils sont même pris en charge sur le plan alimentaire », a relevé le secrétaire général du département de la Santé et des Affaires sociales.

Pour lui, au regard des mouvements de contestation qui se multipliaient ces derniers temps, le budget national avait mis à la disposition de l’Agence nationale d’assistance médicale (Anam), 200 millions pour faire face à la prise en charge d’éventuels blessés. Cette structure doit rembourser les frais engagés par les hôpitaux dans la prise en charge des blessés, en termes de médicaments, d’examens complémentaires et autres.

Bréhima DOUMBIA

Source: L’Essor 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *