Togo : démission du gouvernement Dogbé à l’issue de la transition

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Un an après l’adoption de la Constitution de la Vème République, la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé a remis sa démission ainsi que celle de son équipe au président Faure Gnassingbé. Ce départ symbolise la clôture formelle de la période transitoire et ouvre une nouvelle séquence politique à l’heure où le pays s’apprête à élire son président de la République au sein du Congrès.

Le gouvernement togolais conduit par Victoire Tomégah-Dogbé a remis sa démission, vendredi soir, au président Faure Essozimna Gnassingbé, conformément aux dispositions transitoires de la Constitution du 6 mai 2024, a appris APA de source officielle.

La présidence togolaise a indiqué que cette décision met un terme à la période de douze mois prévue pour l’installation des institutions de la Vème République, instaurée par la nouvelle loi fondamentale.

Lors de son audience avec le chef de l’État, la cheffe du gouvernement sortant a salué « la confiance » placée en elle pour conduire « l’exaltante mission de baliser la voie vers la mise en place des institutions de la Vème République », tout en rappelant les actions menées dans le cadre de la feuille de route 2020-2025.

Faure Gnassingbé a, de son côté, salué « le travail accompli » par son équipe, tout en chargeant les ministres démissionnaires d’assurer la gestion des affaires courantes jusqu’à la formation du prochain exécutif.

Cette démission marque une étape charnière dans le processus de bascule institutionnelle engagé depuis mai 2024, date de la promulgation de la nouvelle Constitution qui consacre un régime parlementaire.

L’ouverture, le 1er avril dernier, de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale a lancé une séquence politique décisive. Elle devrait aboutir à l’élection du président de la République et à la désignation du président du Conseil par le Congrès, instance réunissant députés et sénateurs.

Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, est pressenti pour occuper cette nouvelle fonction de président du Conseil, selon des sources proches du pouvoir. Ce poste central, défini à l’article 50 de la Constitution, concentre la conduite de la politique nationale, la politique étrangère et le commandement des forces armées.

Dominant largement les deux chambres du Parlement, l’Union pour la République (UNIR) dispose de 108 sièges à l’Assemblée nationale sur 113, et de 34 sièges sur 41 au Sénat, renforçant son contrôle sur l’ensemble de l’appareil législatif.

En retrait du processus, les principales formations de l’opposition, dont l’ANC et les FDR, continuent de contester la légitimité du nouveau cadre institutionnel, notamment la fin de l’élection présidentielle au suffrage universel direct.

Source : apanews.net

Last Updated on 03/05/2025 by Ousmane BALLO

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