Afrique de l’Ouest et du Centre : défi de la croissance du taux de mortalité maternelle et infantile

L’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA et ONU Femmes ont lancé mardi à Dakar un programme de consultation régionale intitulé : « Chaque femme, chaque nouveau-né partout ».  C’était en présence des représentants de 25 pays.

Il s’agit pour ces Agences des Nations Unies d’apporter des réponses indiquées au défi de la croissance du taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Aucun sacrifice n’est de trop pour les femmes et les enfants, c’est pourquoi, ces Agences ne ménagent aucun effort en vue de trouver des solutions aux préoccupations dont font face ces couches vulnérables.

Dans cette dynamique, l’objectif visé est de concevoir des actions coordonnées et mesurables pour accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD) avant de diffuser les meilleures pratiques et approches techniques en matière de santé maternelle et infantile. Il est important de préciser que les Ministères en charge de la Santé de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont au cœur de cette nouvelle dynamique visant à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile.   

Selon le Directeur de Cabinet du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale sénégalais, Dr Samba Cor Sarr, l’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA et ONU Femmes comptent travailler ensemble à travers ce programme pour accélérer les progrès dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Selon lui, la santé de la mère et de l’enfant constitue l’une des principales préoccupations de la santé publique dans le monde. A ses dires, en 2020, près de 800 femmes sont mortes par jour, de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement. Dr Sarr a fait comprendre que pendant la même période, près de 95 % de morts maternelles sont survenues dans les pays à revenus faibles. Il ressort de ses explications que l’Afrique subsaharienne a enregistré 57% de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de 5 ans.

A cette occasion, le Directeur Régional de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre, Gilles Fagninou a mis l’accent sur la nécessité d’aller plus vite dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Selon lui, une femme meurt toutes les quatre minutes en donnant la vie, là où toutes les 17 secondes un nouveau-né perd la vie. Il estime qu’il suffirait de rassembler les forces humaines des 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour atteindre l’objectif d’ici 2030.

La rencontre régionale a pris fin le vendredi.

Tougouna A. TRAORE / Afrikinfos-Mali

Last Updated on 24/11/2024 by Ousmane BALLO