Les partis signataires de la déclaration 31 Mars 2024 ont animé une conférence de presse pour exiger la libération de leurs camarades politiques arrêtés en juin 2024 lors d’une réunion dans un domicile. Les camarades politiques exigent par la même occasion, la libération de tous les détenus politiques et réclament le retour rapide à l’ordre constitutionnel. C’était ce 20 Novembre 2024 à la Maison de la presse.
La scène politique Malienne est bouillante ses derniers jours. Alors qu’un bras de fer était engagé entre le clan de Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre démis de ses fonctions hier soir et les autorités militaires, les partis signataires de la déclaration du 31 Mars 2024 ont choisi le même moment pour entrer en scène. Dans la foulée, ils exigent la libération dans les meilleurs délais de tous les détenus politiques, notamment les 11 camarades, Ras Bath, Rose la vie chère, Étienne, Ben le Cerveau, Clément, Issa Kaou N’Djim.
Pour ce qui concerne les 11 leaders politiques, il s’agit de : Moustapha DICKO et Yaya SANGARÉ, (Adema-PASJ), Amidou MAÏGA (RPM), Abderhamane KORERA (ASMA-CFP), Moulaye HAÏDARA (PDES), Samba COULIBALY (NEMA), Mamadou TRAORÉ (UNION), Mamadou TRAORÉ dit Le Roi (ALTERNATIVE POUR LE MALI), Laya Amadou GUINDO (ADRP), Mohamed Aly BATHILY (M5RFP-MALI KURA), Malley CAMARA (CNDR) ont été arrêtés lors d’une réunion dans un domicile privé et placés sous mandat de dépôt le 24 juin 2024. Ils sont accusés de « tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, de trouble à l’ordre public, et d’opposition à l’exercice de l’autorité légitime ».
Dans une déclaration lue par l’ancien ministre, Amadou Koïta, et traduite en Bamankan par Dr Mahamadou Konaté accompagné de M. Issa Diarra et de Mme Sy Kadiatou Sow, tous dont les partis sont membres signataires de la déclaration commune du 31 mars, les responsables politiques ne sont pas allés par le dos de la cuillère. Ils dénoncent une « détention arbitraire » de leurs camarades de lutte arrêtés le 24 juin 2024 dans le domicile de l’un de leurs camarades. Depuis, ils restent en détention malgré la demande d’une mise en liberté provisoire du juge d’instruction en charge du dossier.
Pour eux, ceci reste une atteinte à la démocratie car, selon eux, leurs camarades arrêtés n’ont pas violé le décret, qui se réfère à l’ordonnance du 28 mars 1958 et dont le champ d’action exclut explicitement les réunions privées. « D’ailleurs, c’est au juge de déterminer si ce décret a été enfreint et si la loi a été transgressée », rétorque Mahamadou Konaté, du M5-RFP Malikoura.
Une transition qui s’éternise avec peu d’action concrète …!
Ainsi, les parties signataires déplorent que pendant que les voix dissidentes sont étouffées, la situation sécuritaire au Mali se détériore davantage, marquée par des attaques terroristes récentes dans le centre du pays, notamment à Bandiagara. « Parallèlement, la misère s’abat sur les ménages et les entreprises, exacerbée par la crise énergétique, toute chose qui obscurcit l’horizon économique du Mali », ajoute l’ancien Amadou Koïta.
Les partis signataires déplorent les coupures d’électricité fréquentes et l’absence de solutions durables qui plongent le pays dans une incertitude totale quant à son avenir. « La guerre n’étant pas une finalité, il est impératif de réussir l’union des Maliens et le retour de la paix, pour garantir un avenir meilleur à notre nation ».
Enfin, les Parties Signataires de l’historique Déclaration Commune du 31 mars 2024 ont rappelé dans leur déclaration commune, la pressante demande du peuple malien au retour à l’ordre constitutionnel et au respect des droits, de tous les droits démocratiques réinscrits dans le marbre de la Constitution du 22 juillet 2023, héritage des acquis de la Révolution de Mars 1991.
Il faut noter que plusieurs personnalités dont des anciens ministres et premier ministre ont pris part à cette conférence de presse.
Amadou Kodio/Afrikinfos-Mali
Last Updated on 21/11/2024 by Ousmane BALLO