Utilisation des symboles de l’État : Le Gouvernement du Mali consacre une semaine pour leur compréhension

Le Gouvernement du Mali, à travers le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, consacre une semaine entière afin que les Maliens soient informés sur l’essentiel de l’utilisation des symboles représentant la République du Mali, notamment le drapeau, l’hymne national, la devise, le Sceau et les Armoiries de l’État. Cette semaine nationale était placée sous la haute présidence du Premier Ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’autres invités.

À travers cette semaine, il s’agit d’informer, éduquer et sensibiliser le citoyen malien partout où qu’il soit  sur le sens, la portée, l’appropriation des symboles de l’État et leur inviolabilité. Elle sera sans doute une proposition de solutions aux manquements constatés dans l’utilisation des cinq symboles de l’État. C’est une initiative du Président de la Transition, Col. Assimi Goïta et concrétisée par le Ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué. Selon ce dernier, apprendre, connaître et honorer les symboles de l’État est un devoir, d’où l’organisation au Mémorial Modibo Keita de ladite semaine, du 11 au 17 mars. Cette Semaine nationale est dédiée à l’utilisation et l’harmonisation des symboles de l’État sur toute l’étendue du territoire.

« Supports par excellence de l’identité collective, les symboles de l’État confèrent à un peuple des signes d’appartenance à un ensemble commun», a expliqué le président du comité d’organisation de cette Semaine et Directeur national des affaires judiciaires et du sceau.

Pour Mohamed Maouloud Nadjim, ces symboles sont sacrés et jouissent d’une protection intégrale tant des pouvoirs publics que du citoyen parce qu’ils permettent à un pays de marquer sa présence, son existence et l’affirmation de son indépendance et de sa souveraineté. Longtemps déploré, a-t-il expliqué, le traitement affligeant des symboles de l’État a retenu l’attention des autorités, d’où l’organisation de cette Semaine.

Selon le président du comité d’organisation, le drapeau national est à respecter, à protéger et à magnifier en toute circonstance. La conception nationale illustre la vision nationale par la force de son contenu et de son sens. Quant à l’hymne national, dira-t-il, il est un vrai cri de ralliement à l’unité africaine. « Le sceau est une marque d’authenticité, d’exclusivité, source de pouvoir et les armoiries sont le signe de reconnaissance de soi, de son passé, de ses valeurs, de ses particularités », a-t-il souligné.

Dans son intervention, le Premier ministre a souligné que l’intérêt pratique et la portée historique de cette Semaine d’imprégnation, d’approbation, de rectification, de sensibilisation, de communication à l’attention des citoyens de notre pays en ce qui concerne l’utilisation et le respect dû aux symboles de l’État, n’est plus à démontrer. Selon  Dr. Choguel Kokalla Maïga, cette activité d’envergure nationale a pour objectif de parvenir à une utilisation harmonisée par l’ensemble des responsables des agents de l’État et de ses démembrements.

Par ailleurs, il a indiqué que cette Semaine ambitionne de répondre aux préoccupations actuelles liées notamment à la méconnaissance des symboles de l’État, souvent par les agents de l’État et ses démembrements à leurs confections illégales par des personnes non habilitées mais aussi à leur utilisation illégale ou souvent frauduleuse. En effet, il a soutenu qu’il est inadmissible que les symboles fondamentaux puissent être utilisés différemment par les agents de l’État qui sont les dépositaires de l’autorité publique laissant très souvent des citoyens perplexes face au constat d’incongruité, de confusion et de cacophonie.

Rappelons que cette conférence inaugurale organisée à cet effet sur le thème : «Symboles de l’État, source d’inspiration civique et catalyseur de sentiment patriotique» a été sanctionné par une visite de stands représentants les cinq symboles de la République du Mali.

Ousmane Baba Dramé

 Source : Le Républicain