Lutte contre le terrorisme: les lignes Bamako-Ouaga se renforcent

Dans le cadre de la coopération militaire bilatérale entre le Mali et le Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme, le ministre malien de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel Sadio Camara s’est rendu au pays des hommes intègres. Au cours de la rencontre, les deux délégations ont échangé sur les défis sécuritaires et les actions à entreprendre, surtout au niveau des frontières.

La coopération militaire entre le Mali et le Burkina Faso n’est plus un vain mot. Les autorités des deux pays passent à la vitesse supérieure. Elles multiplient les actions en vue de conjuguer les efforts contre les forces du mal.

En effet, après l’annonce par le Premier ministre burkinabé du renforcement de la coopération entre le Mali et son pays suivie de la visite du président de la transition du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré à Bamako, le ministre de la Défense et des Anciens combattants du Mali, le colonel Sadio Camara, a été accueilli, à son tour, à Ouagadougou. C’était le vendredi dernier. Objectif : le renforcement de la coopération entre les deux pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ladite visite, selon la partie malienne, a permis aux deux parties de s’imprégner de la situation sécuritaire dans les deux pays, en particulier le long de la frontière commune et de passer en revue des sujets d’intérêt commun. Les deux pays, à travers cette coopération, comptent résoudre les défis communs.

Dans ses propos, le ministre malien de la Défense et des Anciens Combattants a indiqué que la coopération Mali-Burkina doit avoir pour objectif la victoire pour la sécurité, la stabilité, la prospérité et le développement de nos deux états avec leurs peuples respectifs. Il a ainsi insisté sur la mutualisation des ressources et des efforts pour défendre ensemble les intérêts communs de nos peuples et ceux de toute l’Afrique. « Cette visite qui est à la fois un honneur et un plaisir a pour but de transmettre un message de fraternité du président de la transition du Mali à son frère et cadet, le capitaine Ibrahim Traoré. Nos États, au-delà, nos peuples sont non seulement unis par la géographie et l’histoire mais se battent aujourd’hui au quotidien contre un ennemi commun : le terrorisme. Nous avons réussi les instructions de nos chefs d’État de se mettre ensemble, de mutualiser les efforts mais aussi les moyens pour pouvoir faire face à cet ennemi commun pour les bien-être de nos populations », avait déclaré le colonel Sadio Camara.

L’importance de cette coopération militaire

Comme l’a déclaré le colonel Sadio Camara, au-delà de l’histoire de la Géographie, le Mali et le Burkina Faso sont victime d’un même mal : le terrorisme. Et il est difficile pour chacun des pays de gagner cette guerre sans une France coopération avec l’autre. C’est ce qui explique d’ailleurs la nécessité de cette coopération. « Nous entendons améliorer nos rapports avec les pays qui nous environnent. Notre attitude est de renforcer notre coopération, d’abord sécuritaire avec tous les pays qui nous environnent, notamment avec le Mali. Nous partageons 1200 à 1300 kilomètres de frontière avec ce pays. C’est donc notre premier partenaire en matière de sécurité. De même avec le Niger, le Benin, le Togo », a laissé entendre le Premier ministre burkinabé, Me Appolinaire dans une interview accordée à la télévision nationale burkinabè.

Pour sa part, le président Ibrahim Traoré a expliqué les raisons de son choix porté sur le Mali pour sa première visite : « C’est un pays frère et nous partageons une très large frontière : 1200 kilomètres. On a beaucoup d’échanges de populations. C’est le mêmes peuples »

Il faut rappeler qu’au terme des travaux, la délégation malienne conduite par le colonel Sadio Camara et la partie burkinabè sont convenues de maintenir un contact permanent pour un meilleur suivi des conclusions de la rencontre.

Boureima Guindo

Source: Le Pays