L’école malienne passe pour l’une des grandes victimes de l’insécurité qui sévit depuis plus d’une décennie dans le nord et le centre du pays. Des milliers d’enfants sont durement frappés par la déscolarisation imputable à la fermeture d’établissements par centaines dans les zones contrôlées par les djihadistes. Ils ne leur restent de choix que d’amplifier les besoins jamais comblés d’infrastructures, dans le reste du pays. La même tragédie se répète d’années en années, mais il n’empêche que le secteur de l’éducation n’est pas épargné de la grande propagande entretenue autour de l’armée malienne. La Grande Muette a ainsi tiré gloriole de la réouverture d’environ deux dizaines d’établissements dans le centre du Mali, un «exploit» que les services étatiques de communication mettent au compte de précieuses victoires récemment remportés dans la lutte contre les groupes terroristes. Il n’est pourtant question que d’à peine deux dizaines d’écoles parmi des centaines ayant cessé de fonctionner depuis que les lois islamistes s’imposent aux nombreuses localités maliennes abandonnées par l’armée ainsi que par l’administration maliennes. Le hic est qu’en attribuant leur réouverture à l’exploits des forces armées, la propagande se garde bien de dire par la faute ou la défaillance de qui lesdits établissements scolaires avaient été fermés.
Source : Le Témoin
Last Updated on 01/11/2022 by Ousmane BALLO