Nouvelle Charte de la Transition : ce qu’il faut retenir

Le Conseil National de Transition (CNT) a adopté, le 21 février 2022, un projet de loi portant révision de la Charte de la Transition avec cent vingt (120) voix pour, zéro (0) contre et zéro (0) abstention. Aussi, le CNT s’est montré solidaire aux résolutions des Assises nationales de refondation qui fixent la durée de la transition de 6 mois à 5 ans.

Initié par le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, chef de l’État, le projet de la révision de la Charte était porté devant le CNT par le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Sylla Fatoumata S. Dicko. Cette nouvelle Charte de la Transition a été adoptée à l’unanimité par les membres du CNT présents avec 120 voix pour, zéro contre et zéro abstention. L’essentiel des débats a eu lieu lors des séances d’écoute autour de la Commission des Lois constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République.

Aussi, toutes les autres Commissions de travail du CNT ont exprimé leur adhésion au projet. Il faut rappeler que cette Charte a été proposée à la révision en vue d’éviter de tomber dans un vide juridique à l’expiration du délai initialement prévue le 25 mars prochain dans la précédente Charte.

Ainsi dans le nouveau texte, l’on peut retenir quelques changements apportés. Il tient compte des recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR). L’on note également la suppression du poste du vice-président afin de réduire le train de vie de l’Etat et permettre au ministre chargé de la Défense et à celui chargé de la Sécurité de recouvrer la plénitude de leurs attributions traditionnelles. La nouvelle Charte autorise aussi l’augmentation du nombre des membres du CNT pour renforcer dit-on davantage l’inclusivité autour du projet de refondation de l’Etat. Ainsi, l’on passe de 121 membres à 147, soit 26 nouveaux membres à nommer. Enfin, le verrou limitant le nombre des membres du gouvernement a été sauté pour permettre au président de la transition d’adapter l’architecture gouvernementale au contexte socio-politique de l’heure.

Après l’adoption de cette charte par le CNT, les yeux sont maintenant tournés vers le président de la transition et son gouvernement qui doivent, en principe, présenter aux Maliens et aux partenaires du Mali un chronogramme électoral dans les meilleurs délais. Cela, pour permettre à la CEDEAO de remodeler ses sanctions.

Amadou Kodio

Source : Ziré

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *