Après l’attaque au couteau à Rambouillet pour laquelle l’hypothèse du terrorisme islamiste est privilégiée, Emmanuel Macron est une nouvelle fois obligé de faire ses preuves sur le terrain de la sécurité.
Emmanuel Macron était dans l’avion, de retour des funérailles d’Idriss Déby au Tchad, quand il a appris qu’une fonctionnaire de police avait été tuée dans une attaque au couteau à Rambouillet. « Du combat engagé contre le terrorisme islamiste, nous ne céderons rien », a assuré le chef de l’État sur Twitter.
Le parquet national antiterroriste venait alors d’annoncer se saisir de l’affaire en raison notamment du déroulement des faits, du profil de la victime et des propos tenus par l’assaillant en commettant son geste – il aurait crié « Allah Akhbar ». Sur les lieux de l’attaque, Jean Castex a délivré un message similaire à celui du chef de l’État en disant la détermination « intacte » du gouvernement « à lutter contre le terrorisme ».
Une première réponse aux attaques de l’opposition de droite et de l’extrême droite. Les Républicains et le Rassemblement national n’ont en effet pas tardé à pointer du doigt l’impuissance de l’exécutif face au terrorisme, tandis que six mois après l’assassinat de Samuel Paty, le département des Yvelines où s’est produite l’attaque de ce vendredi a été endeuillé une seconde fois.
« Rien ne change »
« Les mêmes horreurs se succèdent, la même infinie tristesse en pensant aux proches et aux collègues de cette policière assassinée, les mêmes profils coupables de cette barbarie, les mêmes motifs islamistes… On n’en peut plus », a ainsi réagi la présidente du RN, Marine Le Pen. « Les années passent et rien ne change », a dénoncé en écho le député RN du Nord, Sébastien Chenu.
« La « vie paisible », Emmanuel Macron ? (…) Encore votre inexcusable renoncement au courage et à l’action. Combien de temps allons-nous tolérer ces barbares ? Quand nous arriverons, nous agirons pour protéger les Français », a de son côté promis Guillaume Peltier, député LR du Loir-et-Cher.
La « vie paisible » : une allusion à un propos tenu lundi dans Le Figaro par Emmanuel Macron où il en faisait la promesse, tentant ainsi de réinvestir le terrain régalien. Le chef de l’État, lucide, défendait la loi « sécurité intérieure » de 2017, en reconnaissant qu’elle pouvait être « améliorée ». Notamment pour « mieux suivre le bas du spectre », disait le président français. Autrement dit, ces individus qui passeraient à l’acte « sans aucun signe avant-coureur ». L’assaillant du commissariat de Rambouillet était justement inconnu des services de renseignement.
Source : RFI
Last Updated on 24/04/2021 by Ousmane BALLO