Élection des instances de l’Union africaine : Les pays de la CEDEAO harmonisent leurs positions 

Le Premier ministre Moctar Ouane a pris part hier par visioconférence à la session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Ouest (Cedeao) sur les élections à l’Union africaine (UA) et dans les autres organisations. L’objectif était d’harmoniser les positions des chefs d’État ouest africains lors du prochain sommet de l’UA, prévu du 6 au 7 février 2021 à Addis-Abeba en Éthiopie.
Dans son intervention, le président de la commission de la Cedeao a souligné qu’à l’approche du prochain sommet de l’UA, la Cedeao doit se pencher sur deux questions importantes qui sont à l’ordre du jour de cette réunion. La première concerne l’élection du président de l’UA pour la période de 2022 à 2023. La seconde question à l’ordre du jour de ce sommet est relative à l’élection des membres de la nouvelle commission de l’UA.
Pour Jean Claude Kassi Brou, chacune des cinq régions de l’UA occupe impérativement le poste de président pour un mandat de un an. Et après la présidence de la République démocratique du Congo pour la période 2021-2022, la région Afrique de l’Ouest occupera le siège pour la période 2022-2023.
Par conséquent, elle devra communiquer à l’UA, les détails relatifs à son président désigné avant la prochaine session ordinaire de l’Assemblée. Pour ce faire, dira Jean Claude Kassi Brou, la commission a reçu les candidatures du Togo, du Sénégal et du Ghana. Ensuite, la commission a été informée du retrait de la candidature togolaise.
Pour sa part, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, Nana Akufo Addo, a annoncé le retrait de la candidature du Ghana au profit du Sénégal qui est désormais seul sur la liste de candidature pour le poste du président en exercice de l’UA.
«La position que nous avons défendue est celle d’abord de rester conforme aux principes que nous avons édictés nous-mêmes et qui régissent cette organisation», a indiqué Moctar Ouane à la fin de la réunion, ajoutant toutefois qu’il faut observer le principe de solidarité qui devrait régir «nos relations de manière à construire des compromis dynamiques pour permettre à notre organisation de continuer».

Le Premier ministre a indiqué qu’au niveau de l’Union africaine, la Cedeao va en tant qu’entité sous-régionale. «Nous devons développer la concertation au sein de cette sous-région de manière à ce que nous arrivions à l’Union africaine sur une position harmonisée, concertée, forte de manière à positionner notre sous-région à des postes essentiels, stratégiques, notamment ceux qui portent sur les enjeux essentiels auxquels nous faisons face comme les questions de paix et de securité qui sont centrales pour le Mali», a-t-il déclaré, précisant que le président de la commission de la Cedeao a fait part des rapports qui présentent les réformes institutionnelles de l’organisation.

Dieudonné DIAMA

Source : L’Essor 

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