Le Mali, à l’instar des autres pays de la communauté internationale, a célébré, ce mardi 20 octobre 2020, la 9èmeédition de la journée internationale de la fille, autour du thème: ‘’COVID-19 et mobilité des filles, Risques et enjeux’’. C’était à la Cité des Enfants de Bamako sous la présidence de Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Chaque année, la journée du 11 octobre est dédiée de la Fille partout dans le monde. Cette année, la célébration de la journée (décalée d’une semaine), se passe dans un contexte particulier, marqué par la COVID-19, dont les conséquences sont multiples aussi bien pour les personnes humaines qu’aux efforts du Gouvernement et ses partenaires dans le domaine de la protection de l’enfant. Ainsi, les filles tout comme les femmes sont toutes vulnérables à la maladie compte tenu de leurs mobilités et des milieux qu’elles fréquentent.
Pour Mme le ministre, l’institutionnalisation de cette journée, vise à soutenir l’amélioration des perspectives d’avenir pour les filles, et à sensibiliser l’opinion nationale sur les inégalités dont elles souffrent en raison de leur statut. Parlant du thème, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké précise : «Le choix de ce thème s’explique par la vulnérabilité des filles en mobilité dans le contexte de la COVID-19. Il traduit la volonté politique des plus hautes autorités, à assurer davantage la protection des enfants, singulièrement les filles en mobilité, contre cette pandémie. La mobilité des filles, qu’elle soit nationale ou transfrontalière, constitue sans nul doute, un facteur de risques de vulnérabilité à la COVID-19. »
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Selon la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la présente édition constitue une opportunité à saisir, pour informer et sensibiliser davantage, l’opinion publique nationale et internationale, sur les risques et enjeux majeurs, liés à la protection des filles en période de COVID-19. «C’est pourquoi, mon département, avec l’accompagnement des départements sectoriels, des partenaires techniques et financiers, des associations, des ONGs, des collectivités, du secteur privé, des enfants, des parents et tuteurs, et de toutes les parties, entend mener des actions porteuses à différents niveaux pour relever les défis »,ajoute t-elle.
Des chiffres qui interpellent tous !
Selon les données statistiques de l’UNICEF, la mobilité des filles est un phénomène à risque à plusieurs titres. Durant ce périple, elles sont exposées : au viol ou abus sexuel, à la délinquance (objet et sujette), aux grossesses précoces et non désirées, à l’emprisonnement, à la prostitution et proxénétisme, aux traumatismes psychologiques, émotionnels, etc…
Ainsi, dans son intervention, Boureïma Konaté, représentant de l’UNICEF, estime qu’au Mali, 58,7% des filles sont déjà mères à 19 ans. «C’est beaucoup ! Les filles de moins de 15 ans sont 5 fois plus exposées à mourir en couche que les femmes de 20 ans et plus. L’avènement de la COVID 19 ne facilite pas cette situation déjà complexe », souligne-t-il.
La cérémonie a pris par la remise de kits spotlight par l’ONU-Femmes à la ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille pour le centre Kanya.
Amadou Kodio / afrikinfos-mali
Last Updated on 20/10/2020 by Ousmane BALLO