Journalisme sensible aux conflits : plus de 100 acteurs de médias initiés au concept

Du 08 au 09 décembre 2023, le ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation, en partenariat avec le secrétariat permanent du Cadre politique de Gestion de la crise du centre, a organisé à Ségou, un atelier de formation destiné aux différents acteurs de médias. En tout, 100 journalistes reporters, blogueurs, activistes et animateurs radios ont bénéficié de la formation.

Initiée sous le thème : ‘’Journalisme sensible aux conflits’’, cette formation, dirigée par l’éminent journaliste Salif Sanogo, ancien directeur de l’ORTM, visait à contribuer à la création d’un environnement sociopolitique sain et à la promotion de la paix et de la cohésion sociale à travers une communication consciente des enjeux socio-sécuritaires.

Selon le département en charge de la paix et la cohésion nationale, le Mali, en proie à une crise multidimensionnelle depuis quelques années, a plus que jamais besoin d’un journalisme conscient des sensibilités liées à la crise, des médias mieux outillés pour relayer des informations vérifiées tenant compte du contexte en vue de participer à la recherche des solutions et à l’apaisement du climat social.

Représentant le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la cohésion nationale, Oufene Ag Ba Ali estime qu’être un journaliste sensible au conflit, c’est être un journaliste qui milite en faveur de la paix. En organisant cet atelier, le département en charge de la réconciliation entend donc faire comprendre qu’il ne faudrait pas perdre de vue les principaux vecteurs de la communication, en l’occurrence les médias, qui doivent obéir à certaines conceptions du monde contemporain, en un mot, aux règles régissant l’exercice responsable de ce métier qu’est le journalisme, pour aboutir à un développement et à un vivre ensemble harmonieux.

« Votre rôle d’informer, d’éduquer, de sensibiliser est immense dans une société comme la nôtre et surtout à un moment aussi crucial de son destin. C’est un couteau à double-tranchant qu’il faut savoir manier avec prudence. La pratique du journalisme obéit à des règles universelles qui rassurent et protègent le citoyen et la société », a expliqué le représentant du ministre.

Selon Oufene Ag Ba Aly, le Mali traverse une période marquée par une prolifération de fake news et de dérives de la part de certains acteurs de la sphère médiatique. Des acteurs qui, pour la plupart des cas, n’ont reçu aucune formation dans le journalisme et transgresse donc les règles éthiques et déontologiques qu’ils ne maitrisent pas. « Il est loisible de constater que de nombreux jeunes journalistes bloggeurs et activistes commencent à pratiquer le métier, armés de leur seule volonté de bien faire et de leur passion pour le journalisme. De jeunes journalistes qui ont besoin de renforcer leurs capacités afin de pouvoir bien exercer leur métier », a-t-il ajouté.

Ainsi, c’est dans l’optique de contribuer à l’apaisement des tensions et à la création d’un environnement sociopolitique sain que le ministère de la Réconciliation, de la paix et de la Cohésion nationale en partenariat avec le secrétariat permanent du Cadre politique de la Gestion de la Crise au centre a organisé cet atelier de formation sur le ‘’Journalisme sensible aux conflits’’ à l’endroit de cent  journalistes, blogueurs, reporters et animateurs des régions de Ségou, Koutiala, San, Bandiagara, Djenné, Mopti et Douentza.

Les autorités régionales de Ségou ont tour à tour remercié le département d’avoir porté le choix sur Ségou pour cette initiative qui a mobilisé l’ensemble des acteurs du domaine de l’information.

Amadou Kodio

Source : Ziré