Macron renonce à faire libérer Mohamed Bazoum

L’option militaire française envisagée aurait été une intervention « chirurgicale » sous couvert de la Cedeao. Cependant, le contexte politique et les risques d’escalade ont probablement conduit Macron à abandonner cette voie.

Le président français, Emmanuel Macron, aurait envisagé une opération militaire française pour rétablir Mohamed Bazoum, détenu depuis le coup d’État survenu le 26 juillet au Niger, selon des sources citées par Jeune Afrique. Cependant, le chef de l’État français aurait exprimé son scepticisme face à cette option risquée, deux mois après le putsch.

Des proches de Bazoum ont plaidé en faveur de cette intervention lors d’une rencontre avec Macron fin septembre. Ils auraient évoqué la possibilité d’une opération sous couvert de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Néanmoins, Macron aurait écouté sans se prononcer, laissant transparaître sa réserve quant à une telle initiative.

Selon les informations rapportées par Jeune Afrique, le coup d’État au Niger résulterait d’une rupture entre Mohamed Bazoum, le président précédent Mahamadou Issoufou, et un groupe de généraux mécontents. Tout se serait joué le 26 juillet, lorsque Bazoum aurait refusé la nomination d’un nouveau chef d’état-major par les putschistes.

Depuis le coup d’État, Mohamed Bazoum est assigné à résidence. Emmanuel Macron tente de jouer un rôle de médiateur avec le soutien de la Cedeao, mais il semble avoir abandonné l’option d’une intervention militaire. Les contacts entre Bazoum et Macron se poursuivent néanmoins, les deux personnalités s’entretenant régulièrement au téléphone.

Les deux interlocuteurs nigériens reçus par Macron étaient Hassoumi Massaoudou, ancien ministre des Affaires étrangères, et le général Mahamadou Abou Tarka. Depuis le coup d’État, ils se sont installés à Abuja, au Nigeria.

L’option militaire française envisagée aurait été une intervention « chirurgicale » sous couvert de la Cedeao. Cependant, le contexte politique et les risques d’escalade ont probablement conduit Macron à renoncer à cette voie. La France privilégie désormais la médiation avec la Cedeao pour trouver une solution à la crise politique au Niger.

Plusieurs raisons semblent avoir pesé dans la décision de Macron de renoncer à l’option militaire. Tout d’abord, le facteur temps joue un rôle important, puisque deux mois se sont écoulés depuis le coup d’État, rendant une intervention plus difficile à mettre en place.

De plus, une opération armée française aurait pu entraîner des violences et une escalade sur le terrain au Niger. Le scepticisme de la Cedeao à l’égard d’une intervention militaire a également pu influencer la position de la France.

De plus, une libération forcée de Bazoum aurait pu rencontrer une opposition intérieure au Niger. Enfin, l’échec relatif de l’opération Serval au Mali a pu dissuader Paris de s’engager dans des interventions unilatérales.

Source : Seneplus

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