‘’Sans Détour’’/Mali, Burkina et Niger : le défi commun…

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10/08/202310/08/2023Elalie Konaté54 commentaires

Le communiqué conjoint du Mali et du Burkina Faso rendu public le 31 juillet 2023 soutenant les nouvelles autorités du Niger et la tournée du vice-président du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie du Niger, le général de Corps d’Armée, Mody Salifou, constituent un grand espoir pour les trois pays (Mali, Burkina et Niger) de converger leurs forces dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes et de la protection des biens de leurs peuples respectifs.

Mieux, le Mali et le Burkina sont déjà un peu en avance sur ce projet. L’opération conjointe de grande envergure dénommée « Kapidgou 2 » en est l’illustration parfaite. Il s’agit à travers cette initiative d’augmenter la pression sur les groupes armés terroristes qui sévissent le long de la frontière Mali-Burkina, de détruire leurs bases afin de faciliter le retour des populations et de l’administration des deux pays et de promouvoir le développement socio-économique de la zone.

Donc, la participation du Niger à cet élan déjà enclenché sera un plus pour tenter de pacifier définitivement le Sahel, surtout le Liptako-Gourma. Il faut le dire, la conjonction des forces armées et de sécurité de ces trois pays s’impose, surtout quand il s’agit du Liptako-Gourma qui s’étend sur une superficie de 370.000 Km2 où pullulent les groupes terroristes qui sont mus par le trafic d’armes, de drogues, d’êtres humains et d’autres marchandises prohibées. Aujourd’hui, nul n’ignore qu’un seul pays sahélien parviendrait difficilement, à lui seul, à pacifier un tel espace qui est sous le contrôle de ces groupes armés terroristes depuis plus d’une décennie.

La seule priorité pour les autorités de ces différents pays, doit être de tout mettre en œuvre pour sécuriser leurs populations respectives qui se trouvent toujours dans les zones d’insécurité. Mais aussi de faire en sorte que les personnes déplacées puissent également retourner chez elles le plus rapidement possible.

D’ailleurs si les préoccupations, les défis et les enjeux sont réellement les mêmes, il n’y a pas de raison pour que les autorités politiques et militaires du Mali, du Burkina et du Niger ne puissent pas s’asseoir pour réfléchir sérieusement sur des opérations conjointes d’envergure contre tous les groupes armés terroristes qui minent le Sahel.

En tout état de cause, les autorités de transition de ces différents pays doivent savoir qu’elles sont aussi vivement attendues sur les questions de sécurité par leurs peuples. Donc, aucune excuse ne pourra certainement justifier le fait de ne pas pouvoir trouver des solutions idoines, en leur qualité de militaires, pour libérer les populations du joug des terroristes tout en sécurisant également leurs biens.

Il faut le dire, quelques soient les actions politiques ou de développement initiées par les autorités de ces différents pays, la question de la paix, de la sécurité et du vivre ensemble demeurent primordiale aux yeux des peuples de leurs pays. Donc, le salut des autorités de ces différentes transitions passera également par la sécurisation de leurs pays respectifs.

Ousmane BALLO

Source : Ziré

Last Updated on 10/08/2023 by Ousmane BALLO