Classe politique malienne : le bien-être des Maliens et l’organisation d’élections crédibles au cœur des vœux du nouvel an

Dans leurs vœux du nouvel an, des partis politiques du Mali ont appelé (par communiqués ou sur les réseaux sociaux) les autorités de transition à s’atteler à l’amélioration des conditions de vie des Maliens et à l’organisation d’élections libres et transparentes, donc crédibles. Pour eux, l’année écoulée a été très éprouvante pour les populations maliennes.

Pour l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ qui a dirigé le pays de 1992 à 2002), 2022 a été «une année particulièrement éprouvante» pour le peuple malien déjà confronté à de «nombreuses formes d’insécurité et de précarité». L’année écoulée également a été pour l’ADEMA «très meurtrière avec de nombreuses victimes civiles et militaires maliennes, africaines et étrangères».

C’est pourquoi l’Alliance a appelé les autorités maliennes à mettre «plus de moyens à la disposition des FDS (Forces de défense et de sécurité) afin de les rendre plus fortes et capables de garantir de manière durable la sécurité et l’intégrité du territoire national». Pour ce parti, la nouvelle année est «pleine de défis et d’espoir pour la nation malienne». Pour l’ancien Premier ministre Moussa Mara, «notre crise la plus importante et la plus urgente reste la crise sécuritaire. Nous devons travailler à la paix, pas à pas et sans relâche, avec tous les compromis possibles mais sans aucune compromission car, au final, la paix est l’ultime aboutissement de toutes les guerres».

Selon le Rassemblement pour le Mali, 2022 a été «une année de dures épreuves» pour le pays déjà «en proie à l’insécurité, au terrorisme, à l’extrémisme violent…». Sans compter les sanctions financières qui nous ont été imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest africaine entre le 9 janvier et 3 juillet derniers. Le RPM a souhaité que 2023 éloigne les Maliens de «ces épreuves» et qu’elle soit «une année de paix…». Le parti a également souhaité «l’établissement d’un climat favorable à la tenue d’élections libres et transparentes pour un retour rapide du pays à l’ordre constitutionnel».

De l’avis du président du parti des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE-Anka Wuli), l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, «2022 a été une année de rendez-vous manqués par notre incapacité à nous rassembler autour du seul agenda qui vaille réellement à mes yeux». Et selon lui, «les fondamentaux de la vie de la nation restent confrontés à des difficultés, malgré des avancées indiscutables sur certains points».

«Notre constitution a tracé clairement la voie convenable pour choisir nos dirigeants. Faisons en sorte que la fraude électorale n’entache plus leur légitimité», a pour sa part déclaré M. Aliou Boubacar Diallo, président d’honneur du parti Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba). Il a exhorté ses militants à se battre pour «des élections propres». Maintenant que «le calendrier du retour à l’ordre constitutionnel est sorti», a-t-il rappelé, «préparons-nous à occuper le terrain pour les prochaines échéances et à déployer la vitalité, la motivation et l’originalité de notre vision pour le Mali».

«Minée par une incompréhension politique sans précédent, une insécurité galopante malgré les efforts, une cherté de la vie hors du commun et une situation diplomatique inédite, l’année 2022 aura marqué notre nation», a déclaré M. Housseini Amion Guindo, président de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM). «L’année 2023 étant essentiellement électorale, nous nous faisons le devoir patriotique d’appeler toute la population à se mobiliser massivement en vue d’accomplir leur devoir civique en se rendant aux urnes, seule voie indiquée pour un lendemain meilleur», a-t-il ajouté.

«Votre futur choix, qui doit être motivé par des critères objectifs, apportera la solution efficace pour remettre enfin notre pays sur les orbites d’une gouvernance vertueuse et d’un développement harmonieux. C’est en cela que 2023 sera une année charnière pour notre Maliba», a souligné M. Guindo. «Certes, nous aurons en 2023 de grands défis à relever. Cependant, nous sommes en droit de rester optimistes, quant à la possibilité de voir notre pays retrouver la paix», a pour sa part souligné M. Cheick Boucadry Traoré, président  de la Convergence africaine pour le renouveau (CARE), dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux le 31 décembre 2022. Il a exhorté tous ses compatriotes à mettre «nos efforts et nos énergies en commun pour relever ensemble les grands défis» auxquels le pays est confronté.

Tout comme le président Assimi Goïta, les leaders politiques maliens ont également salué «la formidable leçon de résilience et de pugnacité» démontrée par le peuple malien face aux sanctions prises contre le  pays en début 2022. «Je me réjouis que notre pays reste debout malgré les vents contraires venant de divers horizons, malgré les multiples dimensions de la crise et leurs effets parfois significatifs sur le quotidien de nos compatriotes du nord au sud, de l’est à l’ouest. Je voudrais à cette occasion saluer la magnifique résilience du peuple malien, prémices de sa capacité à surmonter les obstacles les plus importants pour l’accomplissement d’une grande destinée», a déclaré le père fondateur du parti Yèlèma, Moussa Mara.

«La reconquête de notre souveraineté est pour nous la seule voie possible, si nous ne voulons pas être complices de la perpétuation du système de dépendance qui hypothèque notre avenir», a souligné le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, en s’adressant aux Maliens dans la nuit d’hier samedi. «Nous avons adopté une nouvelle posture militaire et acquis des équipements qui ont renforcé l’autonomie d’action des Forces armées maliennes (FAMa)», a précisé le chef de l’Etat malien qui a également mis l’accent sur les efforts consentis pas son gouvernement pour faire face à la conjoncture économique mondiale se traduisant par une hausse vertigineuse des prix, notamment des denrées de première nécessité et des hydrocarbures.

Et comme l’a souhaité l’ancien Premier ministre Moussa Mara, «travaillons, donnons-nous la main pour qu’en dépit de toutes les difficultés, cette transition soit une réussite pour donner les meilleures chances au Mali de demain… Aidons nos autorités à faire de 2023 une année meilleure que 2022» ! Cela est dans l’intérêt de tous !

Moussa Bolly

Source : Le Mali

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