Mali : amener les journalistes à contribuer à la lutte contre l’esclavage par ascendance

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Défier l’esclavage, la discrimination sur le travail et de l’ascendance », l’Association pour la consolidation de la Paix, le Développement, la Promotion et la Protection des Droits Humains (Temedt) préconise une grande implication des médias. C’est dans ce sens qu’elle a organisé le 24 août 2022, un atelier d’échange avec les hommes de média à son siège à Magnambougou Faso Kanu (commune VI de Bamako).

Le projet Voice /Oxfam en partenariat avec Temedt intitulé ‘’Défier l’esclavage, la discrimination sur le travail et de l’ascendance’’ s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pratique de l’esclavage. La présente rencontre visait à mieux édifier les professionnels des médias sur le phénomène afin de les amener à être des acteurs plus actifs dans la lutte contre l’esclavage.

Ladite rencontre a réuni une vingtaine de journalistes, des blogueurs en plus des membres de Temedt, notamment le coordinateur du Projet Voice, Abdoulaye MACKO ; le président d’honneur de Temedt, Ibrahim Ag Albanat, et la vice-présidente, Mme Raïchatou Wallet Altanata.

Le président d’honneur de Temedt, Ibrahim Ag IBALTANAT, a fait un aperçu sur l’historique de l’esclavage, occasion pour lui de rappeler qu’il s’agit d’une vieille pratique dans le monde dont les origines remontent à la Grèce antique.

Quant au coordinateur du Projet, Abdoulaye Macko, il s’est appesanti sur le non-fondement de la pratique.   Faisant référence aux textes religieux singulièrement le Saint Coran et les hadiths.

M. Macko, notera que l’esclavage est banni par l’islam. « L’être humain est à l’image de Dieu et son respect découle de ses percepts» dira-t-il.   S’appuyant sur la parole divine, le coordinateur du projet Voice indique combien l’esclavage est abhorré par Dieu, et selon ses explications la pratique se justifie par la barbarie, l’ineptie de certaines personnes qui assujettissent leurs semblables par ignorance au nom d’une vieille pratique insensée sans aucun fondement théologique ou autre.

Des explications des conférenciers, on retient qu’outre la religion, l’égalité des droits prônée par la Constitution malienne et la Déclaration universelle des droits de l’homme auquel le Mali est soumis de par ses engagements, on note que même la Charte de Kurukan fuga qui sert de repères à nos valeurs et éléments culturels bannit l’esclavage.

Toute chose qui donne raison à l’abolition de l’esclavage partout dans le monde, mais surtout dans notre pays dont la sacralité de l’être, de l’humanisme, est reconnue tout comme son grand respect pour les religions monothéistes singulièrement l’Islam (90%) de musulmans.

Cette journée de formation des blogueurs et des journalistes a été opportune pour rappeler une fois de plus le bienfondé de l’abandon de l’esclavage gage de développement humain, social, économique.

Surtout dans l’actuel contexte fragilisé du Mali par l’insécurité, il est primordial d’éviter la marginalisation de ceux appelés ‘’esclaves’’ afin qu’ils ne puissent tomber dans des dérives malsaines.

Abdoulaye OUATTARA / Afrikinfos-Mali

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