2013-2020 : 7 ans de pillage des ressources publiques (2) : des milliards décaissés pour le confort d’IBK

De 2013 à 2020, sous la magistrature d’IBK, le Mali a assisté à un véritable pillage en règle des ressources de l’Etat. Entre détournements, surfacturations, vols… le clan du Roi fainéant s’est livré à toutes sortes de délinquances financières. Aujourd’hui, nous nous intéressons aux milliards engloutis pour le simple confort d’IBK et de sa famille.

En effet, le mandat d’Ibrahim Boubacar Kéïta a été marqué par des magouilles, détournements de deniers publics et autres surfacturations. De l’achat de l’avion présidentiel à celui des équipements militaires pour l’armée malienne en passant par la sulfureuse affaire d’acquissions des pickups, rénovation du palais présidentiel et de la résidence de Sébénikoro,… les scandales de gouvernance se sont succédés. Retour sur deux gros scandales qui ont entaché le mandat.

Achat de l’avion présidentiel : Casse du trésor public

Alors que la présidence malienne disposait déjà d’un avion Boeing (727) en bon état et dont l’assurance contractée auprès de l’assureur londonien, Allianz, avait été renouvelée jusqu’en 2015, IBK fait acheter en 2014 un Boeing 737 dont personne ne sait à présent le prix exact. Des montants allant 18 milliards FCFA à 20 milliards FCFA ont été avances… Une opération des plus opaques qui s’effectue via une société écran basée à Aruba, un paradis fiscal des Caraïbes (Mali BBJ Limited) et qui justifie le versement d’une commission de 1,4 milliard de FCFA. A cela s’ajoute un contrat de maintenance de 3 milliards de FCFA par an signé avec la société Jet Magic Limite. Cet achat s’est effectué hors de toute inscription budgétaire, à la suite d’un montage financier opaque de type mafieux mêlant sociétés-écrans et hommes d’affaires douteux. Le FMI (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale étaient sortis de leur réserve pour exprimer leur mécontentement. Le Bureau du Vérificateur général a été commis par le FMI pour auditer cette affaire, ainsi que la section des comptes de la Cour suprême par le gouvernement malien. Les rapports de ces deux structures de contrôle sont accablants des surfacturations comprises entre 29 milliards et 38 milliards sont décelées. Pis, aujourd’hui encore, nul ne sait si l’avion appartient au Mali.

Rénovation du palais et de la résidence de Sébéninkoro

Autre scandale qui a défraye la chronique ? La rénovation du palais présidentiel et celle de la  résidence privée du chef de l’Etat. Le président IBK ayant décidé d’habiter à Sébéninkoro (résidences privée).  Il a entrepris d’importants travaux dans sa résidence privée suscitant de multiples interrogations : Qui finance ces Travaux. ? Le Budget de l’Etat ? Le Chef de l’Etat lui-même ? Quel est le coût réel des travaux ?

Quant au Palais de Koulouba, sa rénovation n’a plus fini. Confié, en 2015, au groupe français Eiffage la rénovation du palais présidentiel de Koulouba (avait été évaluée à près de 6 milliards de francs CFA). Au finish, nul n’est en mesure d’avancer les montants exacts soutirés dans les caisses de l’Etat pour réaliser les travaux de Koulouba. Idem pour la réhabilitation de la résidence des hôtes présidentiels, évaluée quant à elle à près de 5,5 milliards de francs CFA les travaux de rénovation du palais présidentiel ont été   portés à 10 milliards et supervisé par un beau-frère du chef de l’Etat. Et plus de 3 milliards de nos francs ont été décaissés du budget national pour la réfection du seul bâtiment abritant le Secrétariat général de la présidence. Un bâtiment presque neuf, construit (à 2 milliards F CFA) en 2007.

Il faut rappeler que les deux chantiers de rénovation du palais Koulouba et de la résidence privée du Président ont chacun bénéficié de rallonge budgétaire en 2016.

Alors face à ces dizaines voire plus de milliards utilisés pour le simple confort du prince et de son clan, les Maliens attendent aujourd’hui au-delà des mots, surtout des actes. L’engagement du Président de la Transition ainsi que l’ensemble des Autorités dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière n’est pas encore perceptible. En effet, en dépit de ces discours, aucun acte concret n’a été posé, pour l’instant, contre les délinquants financiers. Or, le souhait de la majeure partie du Peuple est le retour à la justice sociale et la lutte contre l’impunité. Donc, il est temps d’entamer des procédures judiciaires contre toutes les personnes physiques accusées de corruption, de détournement des biens ou des fonds publics.

Mémé Sanogo

Source : L’Aube