Le président du Conseil togolais a formé mardi son premier gouvernement, composé de 27 membres, cinq mois après son investiture dans le cadre du nouveau régime parlementaire.
Cinq mois après avoir été investi président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a dévoilé mercredi la composition du premier gouvernement de la Cinquième République togolaise, marquant l’entrée en vigueur effective du régime parlementaire prévu par la Constitution promulguée le 6 mai 2024.
Par décret signé le 8 octobre, le chef de l’exécutif a nommé 27 membres, dont 17 ministres de plein exercice et 10 ministres délégués. Cette équipe gouvernementale reflète la volonté de moderniser l’action publique et d’assurer un suivi plus efficace des politiques de développement.
Parmi les principales nominations figurent Cina Lawson à l’Efficacité du service public et à la Transformation numérique, le Professeur Robert Dussey aux Affaires étrangères, à la Coopération, à l’Intégration africaine et aux Togolais de l’extérieur, et Essowè Georges Barcola aux Finances et au Budget.
Les portefeuilles de la Sécurité et de l’Administration territoriale sont confiés respectivement aux colonels Calixte Madjoulba et Hodabalo Awate, tandis que Kodjo Sévon-Tépé Adedze prend en charge l’Aménagement du territoire, l’Urbanisme et l’Habitat.
Les ministères stratégiques, notamment la Défense, la Fonction publique, le Travail, le Dialogue social et les Transports, restent rattachés à la Présidence du Conseil, consolidant ainsi les prérogatives du chef de l’exécutif.
Cette nouvelle organisation intervient après la victoire écrasante de l’Union pour la République (UNIR), le parti de Faure Gnassingbé, qui a remporté 108 des 113 sièges lors des élections législatives du 29 avril 2024.
Elle marque une étape majeure dans l’histoire politique du Togo, redéfinissant les équilibres entre les institutions et consacrant le rôle exécutif central du président du Conseil, tandis que le président de la République, Jean-Lucien Savi de Tové assume désormais une fonction honorifique.
L’opposition, cependant, conteste cette transition, y voyant une manœuvre pour prolonger le pouvoir de Faure Gnassingbé au-delà de ses quatre mandats présidentiels.
Source : apanews.net
Last Updated on 09/10/2025 by Ousmane BALLO